Fuites dans l'affaire Bettencourt: «Le Monde» dit avoir des éléments de preuves
JUSTICE Le directeur du quotidien justifie les accusations du quotidien contre l'Elysée...
«Nous avons des certitudes et des éléments de preuves», a assuré lundi soir Eric Fottorino, le directeur du Monde, après la «une» accusatrice contre l’Elysée du quotidien, selon lequel la présidence aurait ordonné une enquête du contre-espionnage pour identifier les sources d'un de ses journalistes. «Pour publier un titre aussi fort, il fallait qu'on ait des éléments tangibles, recoupés, c'est ce que nous avons fait tous ces derniers jours, toutes ces dernières semaines», a-t-il dit sur Europe 1, alors que l'Elysée a démenti. «Affaires Woerth: l'Elysée a violé la loi sur le secret des sources des journalistes», a titré lundi le quotidien.
«Au fond il y a un principe qui a été bafoué, qui a été violé, un principe que le pouvoir lui-même avait érigé, puisqu'une loi de janvier 2010 a étendu la protection de la sécurité du secret des sources. Et aujourd'hui, c'est ce même pouvoir qui enfreint la règle qu'il a lui même érigée», s’est insurgé Eric Fottorino. «On a eu les preuves que le pouvoir avait ordonné une enquête, une enquête hors tout cadre juridique, une enquête sauvage pour essayer de distinguer, de détecter d'où venait la fuite. Concrètement c'est le contre-espionnage et c'est là que c'est tout à fait illégal, tout à fait anormal. Ce n'est pas une enquête judiciaire, ni administrative», a ajouté le directeur.
Le Monde a annoncé qu’il allait portait plainte contre X pour violation des sources dans l’affaire Bettencourt.