Fin du ramadan: L'Aïd el-Fitr est célébrée ce vendredi par les musulmans
RELIGION C'est la fin d'un mois de jeûne et de retour sur soi-même...
Après un mois de jeûne, l’heure de la fin du ramadan a sonné ce vendredi pour les musulmans. Comme son début, la clôture de cette période, qui correspond à l’un des cinq piliers de l’islam, a été déterminée par l'observation du croissant de lune. L’événement est célébrée lors d’une fête appelée l’«Aïd el-Fitr» (littéralement «fête de la rupture») ou parfois «Aïd es-Seghir» («petite fête» pour la différencier de l’«Aïd el-Kebir», la «grande fête»), notamment au Maghreb.
S’il s’agit bien de la dernière journée du ramadan, la fin du jeûne a lui pris effet la veille au soir. En effet, «il est interdit de jeûner lors de l’Aïd el-Fitr», explique à 20minutes.fr Samir Amghar, chercheur à l’Institut d’études de l’islam et du monde musulman (ISSMM). Ce jour-là, «il faut se lever tôt et prendre le petit déjeuner en famille».
Au programme de la journée: aumône, prière et «grandes réjouissances»
La matinée ce poursuit avec le versement de la Zakat el-Fitr («aumône de la rupture du jeûne»), sans laquelle le jeûne n'est pas valide sur le plan spirituel. Il s’agit de «l’aumône obligatoire que tout jeûneur chef de famille doit verser pour lui-même et pour chaque membre de sa famille à sa charge», indique le site de la Mosquée de Paris. La Commission théologique de celle-ci a évalué son montant cette année à cinq euros. Ce petit don permet «de purifier le mois du ramadan des petits péchés qui auraient pu venir le corrompre» et d’offrir «un repas pour les plus nécessiteux», ajoute Samir Amghar.
Il convient dans la foulée de se rendre à la mosquée pour une prière communautaire qui laisse place ensuite à «de grandes réjouissances» en famille et entre amis. En effet, les musulmans sortent d’une période particulièrement exigeante durant laquelle ils ont dû s'abstenir de boire, de manger, de fumer et de tout rapport sexuel, du lever au coucher du soleil.
L’Aïd el-Fitr a donc «pour but de récompenser le musulman après ses efforts», précise Samir Amghar. Le chercheur note enfin que «le pic de religiosité observé par les musulmans durant le mois de ramadan redescend tout de suite après». Cette célébration correspond ainsi à une sorte de «rentrée» où l’«on prend de bonnes résolutions et où on retrouve un rythme normal».