Vidéosurveillance : Darmanin lance une enquête administrative sur l’utilisation de la reconnaissance faciale

POLICE Selon le site d’investigation « Disclose », la police utiliserait un logiciel de vidéosurveillance dont une des fonctionnalités permet la reconnaissance faciale

20 Minutes avec AFP
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Un système de reconnaissance faciale développé par Google (illustration).
Un système de reconnaissance faciale développé par Google (illustration). — Smith Collection/Gado

Gérald Darmanin veut lever les doutes sur la manière dont les forces de l’ordre utilisent la vidéosurveillance. Le ministre a donc annoncé lundi avoir demandé une enquête administrative sur l’utilisation par les services du ministère de l’Intérieur de la reconnaissance faciale.

Le ministre de l’Intérieur réagissait à la publication d’informations du site d’investigation Disclose selon lesquelles la police utiliserait un logiciel de vidéosurveillance édité par BriefCam dont une des fonctionnalités permet la reconnaissance faciale.

Un logiciel utilisé « sous l’autorité d’un magistrat »

« Nous utilisons BriefCam comme d’autres logiciels, mais sous l’autorité d’un magistrat », a-t-il expliqué sur France 5. « Mais, a-t-il ajouté, non, à ma connaissance, nous n’utilisons pas de reconnaissance faciale ».

Soulignant que la Direction générale de la police nationale avait rappelé en février l’interdiction d’utiliser la reconnaissance faciale, Gérald Darmanin a annoncé avoir « demandé une enquête administrative sous trois mois », pour, a-t-il dit, qu’il « n’y ait pas de doute ».

La Cnil, autorité indépendante gardienne de la vie privée des Français, a pour sa part annoncé mercredi dernier le lancement d’une « procédure de contrôle » visant le ministère de l’Intérieur après la publication de l’enquête de Disclose.