Punaises de lit : Un patient en aperçoit aux urgences du CHU de Toulouse et les filme
signalement A Toulouse, une usagère a diffusé les vidéos filmées lundi par son fils, alors qu’il était aux urgences du CHU de Purpan, et où l’on voit une punaise de lit crapahuter sur un mur
- François Piquemal, député LFI de Toulouse, a relayé ce mardi une vidéo filmée par un patient et montrant la présence de punaises de lit aux urgences du CHU de Purpan, à Toulouse.
- Il y voit la preuve que « le problème prend de l’ampleur » et qu’il faut des décisions politiques rapides.
- Le CHU ne commente pas ce cas particulier mais n’exclut pas la présence ponctuelle de punaises de lit « du fait de la nature de [ses] activités ».
Un collège fermé à Marseille, l’internat d’un lycée évacué à Lorient… Les punaises de lit ont grimpé tout en haut des préoccupations des Français, amenant chaque jour leur lot de signalements. Ce mardi, elles ont fait irruption au CHU de Purpan, via un post sur X (ex-Twitter) du député LFI de Toulouse François Piquemal.
« C’est une connaissance dont le fils a été hospitalisé hier [lundi] à l’hôpital Purpan qui m’a transmis les vidéos, explique le parlementaire à 20 Minutes. Le problème n’est pas le CHU, avec lequel je ne cherche pas à polémiquer. Il se retrouve lui aussi avec cette problématique qui peut avoir de lourdes conséquences sur la santé des gens et dont on n’est pas près de se tirer si des mesures ne sont pas prises. » C’est Ramissa, une militante associative des quartiers populaires, qui a relayé photos et vidéos au député. « Mon fils de 25 ans a eu un accident et il a été admis dans un box des urgences de Purpan. Il a vu les punaises, les a filmées et comme il avait une plaie à la tête, la présence de ces bêtes l’a vraiment tracassé, il a très mal dormi », raconte la mère de famille, plutôt remontée. Elle dit avoir fait un signalement à l’accueil ce mardi matin et produit d’autres vidéos, où une punaise de lit se balade sur les murs.
« Ce sont des situations qui peuvent arriver »
La direction du CHU de Toulouse, indique ne pas avoir, à ce stade, de remontées précises sur le cas de Ramissa et de son fils. Mais elle n’exclut pas la présence occasionnelle de punaises de lit dans l’établissement. « Ce sont des situations qui peuvent évidemment se produire, du fait de la nature de nos activités, précise-t-elle. Quand le lien est fait, des équipes d’hygiène et des professionnels sont sollicités pour une désinfection totale de la zone concernée. »
Cette illustration toulousaine tombe à pic pour François Piquemal qui, ce mardi matin, présentait à l’Assemblée nationale avec les autres députés LFI « une proposition de résolution ». Le texte rappelle que le groupe politique avait déjà donné l’alerte en 2019 et demande l’adoption « d’un plan d’urgence de prévention et de lutte contre les punaises de lit » ainsi que la création d’un « service public de désinsectisation ». « Nous demandons que les punaises de lit soient reconnues comme un problème de santé publique, avec par exemple la création d’un fonds d’aide d’urgence pour les plus précaires qui se voient obligés de se séparer de leurs meubles », précise le député toulousain.