Lyon : Les hospices civils accusés de transférer une partie de leur personnel dans des locaux amiantés
Santé Alors que la CGT dénonce la décision des Hospices civils de Lyon de transférer le service facturation dans un bâtiment en cours de désamiantage, la direction répond que toutes les conditions de sécurité sont réunies
- Le 6 novembre, les agents du service facturation des Hospices civils de Lyon seront transférés dans un autre bâtiment.
- Le problème : ces locaux datant des années 1960 sont amiantés, dénonce la CGT. Ce qui expose le personnel à des « conséquences qui pourraient être fatales ».
- De son côté, la direction assure que des traces d’amiante ont été relevées « uniquement dans les joints de vitrage et les panneaux de remplissage » qui seront progressivement enlevés dès le début du mois d’octobre.
- Elle indique également avoir pris toutes les mesures pour préserver la sécurité de ses agents.
Un « envers du décor peu glorifiant ». Dans un communiqué, la CGT des HCL, Hospices civils de Lyon, a vigoureusement dénoncé l’une des décisions de la direction. Celle de transférer les agents du service facturation dans un autre bâtiment attenant à l’hôpital Edouard-Herriot afin de récupérer les locaux pour abriter la future maison des femmes victimes de violences, dont l’ouverture est prévue le 8 mars 2024.
Si l’intention est louable, rappelle le syndicat, ce transfert suscite néanmoins de vives inquiétudes. En cause : le local choisi pour accueillir les agents en question dès le 6 novembre. Un bâtiment amianté, dénonce-t-il.
« Comportement irresponsable »
« Ces locaux doivent être désamiantés et la direction ne propose rien de mieux que de le faire sur site occupé », dénonce la CGT, craignant des « conséquences qui pourraient être fatales ». « Une exposition à la fibre d’amiante suffit à exposer les agents à de graves maladies », argumente le syndicat, déplorant que « la direction s’obstine dans cette démarche » malgré les alertes et « le soutien de l’inspection du travail ».
Pas de tenue de CSE extraordinaire sur la question, ni d’avis de la médecine du travail, dénonce-t-il. « Nous demandons à l’employeur de revenir à la raison et de protéger son personnel comme le prévoit la loi, s’insurge encore le syndicat. Ce comportement est irresponsable. Comment les HCL peuvent-ils mettre en danger volontairement ses agents ? »
Des travaux réalisés en « conformité avec la réglementation »
Mais du côté de la direction, on se veut beaucoup moins alarmiste. « Le diagnostic amiante, préalable à tous travaux, n’a révélé une présence d’amiante que dans les joints de vitrage et les panneaux de remplissage en glazal qui seront enlevés durant le chantier de rénovation », assure-t-elle à 20 Minutes. Les travaux seront lancés à partir du 2 octobre, pour une « durée d’environ huit mois ». Ils concerneront la rénovation entière des deux dernières façades du bâtiment.
« La dépose et l’évacuation des anciennes façades seront réalisées en conformité avec la réglementation et selon la procédure habituelle aux HCL, protégeant à la fois les occupants et le personnel d’exécution de toute exposition à l’amiante. Les bureaux situés à proximité du chantier ne seront pas occupés pendant les travaux », répond la direction, précisant qu’une « entreprise spécialisée exécutera ces tâches sous contrôle d’un coordinateur sécurité santé ». Et de conclure : « Prévu de longue date, le déménagement de ce service fait l’objet d’un accompagnement managérial de l’équipe et d’un suivi en continu pour en assurer le bon déroulé. »