Merci de l'avoir suivi ! Ce plan n'a pas fini de faire perler de lui, même sur 20 Minutes. A très bientôt donc.
Plan anti-harcèlement scolaire : Confiscation du téléphone, exclusion des réseaux sociaux, cours d’empathie… Retrouvez toutes les annonces
live Reviivez toutes les mesures dévoilées lors de la conférence de presse d’Élisabeth Borne ce mercredi…
L’ESSENTIEL
- La Première ministre annonce ce mercredi à 16h30 son plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire, « priorité absolue » de la rentrée pour Élisabeth Borne. Elle sera accompagnée du ministre de l’Education, Gabriel Attal, mais aussi des ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé ainsi que du secrétaire d’Etat au Numérique.
- Ce plan avait été annoncé dès juin par la Première ministre après le suicide de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais. Depuis un autre adolescent, Nicolas, s’est donné la mort. Et les défaillances de certains rectorats dans la gestion des dossiers de harcèlement ont été mises à jour.
- Brigades dédiées dans les rectorats, confiscation du portable dans les cas graves, cours d’empathie, interdiction de réseaux sociaux pour les mis en cause… Ce plan devrait être autant axé sur la prévention que sur la répression du harcèlement.
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Pour le SE-Unsa, ce plan ne pourra pas réussir « si le nombre de personnels, psychologues de l’éducation nationale, conseillers principaux d’éducation, assistants d’éducation, infirmiers, … reste aussi insuffisant et si les missions de ces personnels continuent d’être dévoyées. »
Gabriel Attal souhaite que ce module soit suivi par les délégués de classes, les parents délégués...
Un journaliste s’interroge sur le fait qu’un élève privé de son téléphone, pourra en racheter un. « Le coût du téléphone constitue déjà une sanction », affirme le ministre de la Justice.
Une question d’un journaliste de TF1 est posée sur les moyens humains pour mettre en œuvre ce dispositif. « Les moyens nécessaires sont bien prévus dans ce cadre », déclare Élisabeth Borne. Elle rappelle notamment que 1.500 magistrats de plus sont prévus d’ici 2027.
Pour elle, « la souffrance des enfants est souvent minimisée ». Le 9 novembre, une campagne de communication sera lancée.
« Nous souhaitons que les victimes bénéficient de ce dispositif, sans necessité la prescription d'un médecin », annonce le ministre de la Santé. Les infirmiers scolaires pourront diriger les victimes vers ce dispositif.
Le ministre de la Santé annonce la création de modules de formation dédiés aux troubles anxieux chez l’enfant pour les professionnels de santé.
Un module sur le harcèlement scolaire sera prévu à l’ENM et une formation sera aussi prévue pour les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse.
Le ministre de la Justice salue ce plan interministériel. « Il faut une réponse adaptée », déclare-t-il. Pour les faits moins graves, une activité à visée réparatrice sera mise en oeuvre, à savoir un stage de citoyenneté. Pour les faits les plus graves, la saisie du téléphone portable sera possible, avec l'interdiction d'accès aux réseaux. Les parents seront responsabilisés et seront accompagnés dans leur rôle éducatif si besoin est.
Le gouvernement a prévu une mesure permettant au juge de bannir un enfant des réseaux sociaux. « Ce qui permettra de prévenir la récidine », indique le ministre.
Le 3018 permettra de signaler le cyberharcèlement. Les principaux réseaux sociaux devront renvoyer les enfants signalant le cyberharcèlement sur le 3018.
Cela permettra de sensibiliser les élèves aux risques, explique Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique.
« Nous allons inscrire un module dédié à la lutte contre le harcèlement dans la formation des éducateurs sportifs », annonce-t-elle.
Des équipes académiques de lutte contre le harcèlement vont aussi être mobilisées qui pourront se déployer partout sur le terrain.
Un questionnaire sera distribué à tous les élèves à partir du CE2.
« Chaque élève de France à le droit au bonheur », insiste Attal. La France va inscrire dans le cursus scolaire des cours d'empathie pour la rentrée 2024. Une école pilote par département va s'y engager dans quelques mois. « Ce sera inscrit au programme et je recevrai dès demain le président du Conseil supérieur des programmes pour le saisir de ce chantier, en vue d'une pleine entrée en vigueur à la rentrée 2024 », informe-t-il.
« En ce mois de septembre, trois fois plus de signalements ont été effectués qu’en septembre 2022 », a-t-il souligné.
Elle passe désormais la parole à Gabriel Attal.
Les victimes seront mieux accompagnées psychologiquement.
Un accompagnement pourra aussi être proposé aux parents.
« Nous allons développer la confiscation des téléphones ». Borne veut permettre «d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux »
Une circulaire va être prise en ce sens. La saisine du procureur sera systématique en cas de plainte. « La saisine du procureur sera désormais systématique en cas de signalement pour harcèlement, notamment grâce à une plateforme dédiée entre l'Éducation nationale et la Justice. Je souhaite également une saisine systématique des procureurs pour les plaintes », a précisé Elisabeth Borne.
« Notre objectif est clair : identifier tous les enfants en souffrance », insiste Élisabeth Borne. Le 3018 sera le numéro unique de signalement. Car actuellement deux numéros (le 3020 pour les familles et victimes, et le 3018 spécifiquement sur le cyberharcèlement) existent.
Ce plan prévoit la formation de tous les acteurs de la communauté éducative d'ici la fin du quinquennat à la lutte contre le harcèlement. Plus globalement tous les adultes intervenant auprès de mineurs, par exemple comme les éducateurs sportifs.et les encadrants de colonies, devraient se voir délivrer une formation sur ce sujet.
La Première ministre énonce le prénom de plusieurs victimes qui se sont suicidées. « Au collège ce sont deux élèves par classe qui sont visés ». « Vous n'êtes pas responsables », déclare-t-elle aux victimes. Elle appelle à une « mobilisation générale » et promet « une lutte implacable » contre ce « phénomène massif ».
Le 3020 est un numéro d’écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes de harcèlement scolaire. Il fonctionne du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi.
Selon le baromètre sur les violences scolaires de l’association les Apprentis d’Auteuil dévoilé en 2022, 7 jeunes sur 10 déclarent avoir déjà subi des violences au sein de leur établissement. Ces violences ont majoritairement lieu au collège (cité par 71 % des répondants). On vous explique pourquoi.
C’est ce qu’a annoncé Gabriel Attal lundi. « Et évidemment des travaux vont se poursuivre pour identifier ce qui a mené à l’envoi de ces courriers, et s’il était justifié de les envoyer ou pas » , a-t-il expliqué.
Cette mesure a été instaurée à la rentrée. Une grande avancée, car jusqu’alors, c’était bien souvent la victime qui quittait son établissement pour ne plus être confrontée à son agresseur.
Gabriel Attal a déclaré en septembre travailler à la future mise en place d’un questionnaire pour tous les élèves afin de repérer les « signaux faibles » dans la lutte contre le harcèlement scolaire. « Je voudrais qu’on arrive à mettre en place un système où l’ensemble des élèves s’auto-évaluent sur la question de savoir s’ils sont harcelés ou pas ».
Comme le souligne le rapport sénatorial de Colette Mélot publié en 2021, ce fléau « touche tous les milieux sociaux et peut donc toucher tous les établissements. » C'est au collège qu'il y a le plus de victimes, suivi de l'école primaire et du lycée.
Nous allons vous réexpliquer les enjeux de la lutte contre le harcèlement scolaire et vous délivrer en direct les principales annonces du gouvernement.