Haute-Garonne : Permis de construire contre subventions, le maire de Saint-Jory mis en examen pour corruption
étranges circuits Thierry Fourcassier, le maire (divers droite) de Saint-Jory, au nord de Toulouse, vient d’être mis en examen notamment pour « corruption passive » pour les rapports ambigus qu’il a entretenus avec des promoteurs immobiliers
Edit du 03/10/23. Le 30 septembre, Thierry Fourcassier a annoncé sur Facebook qu'il démissionnait de son mandat de maire. De nouvelles élections municipales vont avoir lieu à Saint-Jory.
A-t-il « monnayé » les permis de construire délivrés sur sa commune en demandant aux promoteurs immobiliers de verser de l’argent sous forme de subvention aux associations de Saint-Jory ? C’est le soupçon qui pèse sur Thierry Fourcassier, le maire (divers droite) de cette commune de 6.000 habitants située au nord de Toulouse. Le parquet a indiqué ce mardi que l’édile avait été mis en examen par une juge d’instruction, confirmant une information de 100 % Radio. L’information judiciaire avait été ouverte en 2018.
Elle pourrait comporter plusieurs volets. Celui des subventions « économisées » par la mairie a été en partie documenté par un rapport de la Chambre régionale des Comptes diffusé en février 2022 dans un contexte de grandes difficultés financières pour la commune. Les magistrats y relevaient aussi que 88 % des encarts publicitaires insérés à prix d’or dans le journal municipal étaient financés par des promoteurs immobiliers.
Les bons d’essence pour les habitants
La très médiatique distribution par la mairie de bons d’essence à des habitants, en 2019, en pleine crise des « Gilets jaunes », serait également dans le collimateur des enquêteurs.
Thierry Fourcassier a été mis en examen pour « corruption passive, trafic d’influence passif, publicité commerciale pour propagande électorale, obtention de suffrages à l’aide de dons ou promesses », a précisé le parquet de Toulouse. Son adjoint à l’urbanisme a également été mis en examen pour corruption passive et trafic d’influence passif.
Tous deux ont été laissés libres à la sortie du bureau de la juge.