Nord : Un village s’en remet à Sainte Rita et au tourisme des « causes désespérées »
Foi Désormais labellisée « ville sanctuaire », la commune de Vendeville compte développer la foi et le tourisme autour de Sainte Rita, patronne des « causes désespérées et des missions impossibles »
- Il existe en France vingt et une « villes sanctuaires », un label attribué par l’association éponyme aux communes accueillant des pèlerins du monde entier.
- La candidature du village de Vendeville, dans le Nord, vient d’être retenue pour obtenir le fameux label.
- Une reconnaissance qui permettrait de voir bondir en flèche le nombre de pèlerins-touristes visitant le territoire.
Jusqu’alors, les habitants de Vendeville, dans le Nord, n’avaient aucune raison de s’offusquer du manque de notoriété de leur village. Pourtant, cette bourgade de moins de 2.000 âmes attire chaque année des dizaines de milliers de personnes, des pèlerins plus précisément, autour du sanctuaire de Sainte Rita, patronne reconnue des « causes désespérées et des missions impossibles ». Mais dimanche, la paroisse a franchi un cap en obtenant la précieuse labellisation « ville sanctuaire », une reconnaissance dont seules vingt et une communes françaises peuvent se prévaloir, dont Lourdes et Lisieux.
Elle ne part pas de rien, Vendeville, et l’engouement des pèlerins pour cette destination est très largement dû à la présence du sanctuaire de Sainte Rita. « C’est naturellement grâce au sanctuaire que beaucoup de monde passe par ici et c’est cet afflux de pèlerins qui génère une vie spirituelle très riche à Vendeville », reconnaît l’abbé Jean-Pierre Roussel, le curé du village. Deux messes par jour, des confessions quotidiennes, un lieu d’écoute, des temps de prière, une église ouverte tous les jours devant le sanctuaire… De quoi rendre les curés des alentours envieux. « Il n’y a pas de jalousie entre nous, d’ailleurs certains curés d’autres paroisses viennent donner la messe ou participer aux confessions », assure l’abbé.
Une visibilité qui va booster le tourisme
Selon la mairie, ce ne sont en effet pas moins de 120.000 pèlerins que la commune accueille déjà chaque année. Un chiffre qui va grimper en flèche. « Selon les estimations de l’office de tourisme, la fréquentation devrait augmenter de 40 % avec la visibilité que nous apporte cette labellisation », rapporte l’abbé Roussel. Soit près de 170.000 personnes. Forcément, se retrouver sur le même plan que Lourdes, Lisieux ou le mont Saint-Michel, ça booste les affaires.
Encore faut-il que les infrastructures suivent. A l’office de tourisme, on se félicite d’un « projet très structurant » pour le secteur. De son côté, la ville espère que cette nomination « contribuera à transformer et améliorer » le territoire. Autant de visions d’un futur florissant qui pourrait vite prendre de court les autorités locales et religieuses. Et si accueillir un afflux de nouveaux pèlerins devient mission impossible, il sera toujours temps d’en toucher un mot à Sainte Rita.