Haute-Garonne : Sur les conseils d’un médecin, un maire désarme (temporairement) ses policiers municipaux
précaution Le maire de Bruguières, près de Toulouse, a mis les pistolets de ses trois policiers municipaux sous clé après l’alerte d’un médecin faisant état de tensions dans l’équipe
Jusqu’à nouvel ordre, les trois policiers municipaux de Bruguières (Haute-Garonne), ne sortiront plus armés. Leur maire Philippe Plantade leur a demandé en personne de poser leurs pistolets de service dans les coffres de leurs vestiaires. « Et j’ai emporté les clés », dit l’édile à 20 Minutes, confirmant une information de La Dépêche du Midi.
La décision de l’élu de cette commune de 5.500 âmes située à une vingtaine de kilomètres au nord de Toulouse, n’est en rien politique. Il reste tout à fait convaincu que l’armement de la police municipale « est nécessaire ». Mais un coup de fil l’a temporairement fait changer d’avis. Celui d’un médecin, chargé des visites médicales classiques des agents. « Il a évoqué des fragilités, des risques psychologiques », rapporte Philippe Plantade. Déjà au courant de tensions dans le service, il n’a pas tergiversé. « J’ai prévenu le préfet de mon intention de désarmer les agents, il a immédiatement accepté », poursuit-il.
Une médiation pour apaiser les esprits
Puis il est allé expliquer sa décision aux intéressés. « Ils ont été un peu choqués et surpris. Mais je leur ai dit que ce n’était pas une punition, que ça allait dans le sens de leur propre sécurité et de celle de nos concitoyens. Finalement, ils l’ont bien pris », assure l’édile. Il va laisser passer « un ou deux mois, le temps que les choses s’apaisent » puis il rengainera sa précaution. La municipalité a aussi fait appel à une « médiation extérieure » pour faire retomber la tension.