Le gouvernement relève le plafond de remboursement des frais de mission pour les fonctionnaires d’Etat

inflation Ces nouveaux plafonds s’appliqueront dès vendredi

20 Minutes avec AFP
— 
Stanislas Guérini, le ministre de la Fonction publique, s'était engagé sur cette hausse des plafonds.
Stanislas Guérini, le ministre de la Fonction publique, s'était engagé sur cette hausse des plafonds. — Alfonso Jimenez//SIPA

Un sacré coup de pouce pour les 2,2 millions d’agents civils de la fonction publique d’Etat. Ils verront dès vendredi, selon la publication d’un arrêté au Journal officiel, les plafonds de remboursements de frais de mission rehaussés, comme cela avait été annoncé au mois de juin. Fixé à 70 euros par un arrêté daté de 2006, le remboursement des frais d’hébergement passe ainsi à 90 euros. Le remboursement pourra aller jusqu’à 120 euros pour les missions réalisées dans la métropole du Grand Paris, contre 90 euros jusqu’ici, et il pourra même atteindre 140 euros dans Paris intra-muros (contre 110 euros jusqu’alors).

En outre-mer, le remboursement des nuitées sera également augmenté, de 30 à 50 euros par rapport aux sommes qui prévalaient depuis 2006. La compensation des frais de bouche est également revue à la hausse : elle passe de 17,5 à 20 euros en outre-mer et en métropole, et même de 21 à 24 euros en Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna et en Polynésie française.

Des primes mais pas de hausse de salaire

L’arrêté est publié plus de trois mois après une série d’annonces gouvernementales destinées à amortir le choc de l’inflation pour les fonctionnaires. Les 5,7 millions d’agents publics ont ainsi bénéficié d’une augmentation générale de 1,5 % à l’été et les agents des fonctions publiques d’Etat et hospitalière gagnant moins de 3.250 euros bruts par mois toucheront une prime forfaitaire de 300 à 800 euros. À l’occasion de ces annonces salariales en juin, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini avait également indiqué que le plafond de remboursement des nuitées hôtelières et de l’indemnité repas serait revalorisé « d’au moins 10 % dès la rentrée 2023 ».

Dans un courrier adressé jeudi au ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini, le secrétaire général de l’Unsa-Fonction publique Luc Farré a demandé de « nouvelles mesures » salariales « pour compenser (le) décrochage accentué de la rémunération de tous les agents publics par rapport à l’inflation mais aussi par rapport aux rémunérations de nombreux salariés du secteur privé ». Le quatrième syndicat du secteur public presse le gouvernement d’ouvrir « des négociations salariales pour 2024 afin que les décisions prises puissent s’appliquer dès le 1er janvier 2024 ». Le gouvernement a jusqu’ici écarté toute nouvelle augmentation générale, après celle de 3,5 % consentie en 2022 et celle de 1,5 % décidée cet été.