« Subventionner les pêcheurs, les aider, c’est nous protéger », affirme le maire de Nice aux assises de la pêche

MER Le secrétaire d’Etat à la Mer avait confirmé samedi que les aides à la trésorerie de 20 centimes par litre de gazole s’arrêteraient le 15 octobre

20 Minutes avec AFP
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Le maire (Horizons) de Nice Christian Estrosi
Le maire (Horizons) de Nice Christian Estrosi — S. Salom-Gomis / Sipa

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a estimé jeudi que « subventionner les pêcheurs », notamment par des aides au gazole, revenait à « protéger » la place de la France sur les marchés à l’exportation, en inaugurant les Assises de la pêche. Le secrétaire d’Etat à la Mer, Hervé Berville, a confirmé samedi que les aides à la trésorerie de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole s’arrêteraient le 15 octobre.

« Subventionner les pêcheurs, les aider, c’est nous protéger, (…) c’est nous aider sur les exportations », a dit vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Sur le plan stratégique, soutenir la filière pêche est un atout et un avantage pour notre pays dont je considère que nous ne tirons pas suffisamment profit », a-t-il ajouté, suscitant les applaudissements des pêcheurs et élus locaux présents dans l’amphithéâtre du palais du Centre universitaire méditerranéen.

Une décision qui va « tuer la pêche française »

Ces assises annuelles se sont ouvertes jeudi matin dans une atmosphère tendue, les pêcheurs dénonçant, avec la fin des aides au gazole, le « désengagement » de l’Etat d’un secteur « au bord du gouffre ». Les aides à la trésorerie, reconduites plusieurs fois, avaient été mises en place en mars 2022 pour aider les pêcheurs face à la flambée du gazole après l’invasion russe de l’Ukraine. Les principales organisations représentant les pêcheurs et l’interprofession ont dénoncé une décision qui va « tuer la pêche française », déjà durement éprouvée par la crise sanitaire, le Brexit et le retour de l’inflation.

Hervé Berville est attendu vendredi matin à Nice, où il interviendra devant les assises où se tiennent pendant deux jours diverses tables rondes sur les défis de la filière, comme la « cohabitation » des pêcheurs avec les espèces protégées, la « décarbonation de la flotte » ou la formation.