Hôpital de Vienne : « On va devoir trier les patients », s’alarment les soignants en sous-effectif
Pénurie Depuis la pandémie du Covid-19, de nombreux médecins ont décidé d’aller travailler dans le privé ou au sein des Hospices civils de Lyon
Les soignants de l’hôpital de Vienne (Isère) se sont réunis, lundi, devant le CHU pour crier leur désarroi face au manque de personnel. « On se retrouve avec des nuits où il y a un urgentiste sur l’hôpital pour gérer à la fois les urgences, les soins intensifs, l’équipe de Samu… Ce n’est pas tenable pour eux », a dénoncé un pneumologue au micro de France 3 Auvergne Rhône-Alpes.
Les ambulanciers de l’hôpital en sous-effectif ont été contraints de stopper leur activité. Le manque de médecins urgentistes a poussé le service des soins intensifs de passer de 12 à 4 lits. « Si ça continue, on va devoir trier les patients », s’est inquiétée Corinne Raousset, aide-soignante et secrétaire du syndicat FO.
Réquisitionner des médecins et des spécialistes ?
Cette pénurie de médecins s’expliquerait notamment par la pandémie du Covid-19. Elle les aurait poussés à quitter ce CHU pour se diriger vers le secteur privé ou bien les Hospices civils de Lyon.
Le maire de Vienne Thierry Kowaks (LR) a annoncé, sur les réseaux sociaux, avoir saisi le ministère de la Santé et la députée de la circonscription. « J’ai demandé que l’Etat étudie soit la possibilité de réquisitionner les médecins, chirurgiens, spécialistes qui se sont tournés vers le privé afin qu’ils exercent un volume minimum d’heures pour assurer le bon fonctionnement des SMUR et des urgences des hôpitaux publics, soit d’exiger des établissements privés qu’ils assurent des services d’urgence », a-t-il précisé.