Abaya à l’école : Le Conseil d’Etat valide son interdiction

Décision Le sujet a dominé la rentrée scolaire, éclipsant le manque de profs

20 Minutes avec AFP
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Une jeune femme portant une abaya discute avec des camarades jeudi 31 août dans les rues de Nantes.
Une jeune femme portant une abaya discute avec des camarades jeudi 31 août dans les rues de Nantes. — Loïc Venance

Nouveau bout de tissu devenu affaire politique, l’abaya, une robe longue couvrante traditionnelle dans certains pays musulmans, a été interdite à l’école en cette rentrée scolaire 2023. La décision du nouveau ministre de l’Education Gabriel Attal, au nom du principe de laïcité, a fait couler beaucoup d’encre et agité la classe politique pendant plusieurs jours. Le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative, qui avait été saisi en urgence par une association musulmane, a finalement validé cette interdiction ce jeudi après-midi.

Le port de l’abaya « s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse », a estimé le juge des référés, qui avait été saisi en urgence par l’association Action droits des musulmans (ADM). Or « la loi interdit, dans l’enceinte des établissements scolaires publics, le port par les élèves de signes ou tenues manifestant de façon ostensible, soit par eux-mêmes, soit en raison du comportement de l’élève, une appartenance à une religion », rappelle la juridiction.

En conséquence, son interdiction « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, au droit à l’éducation et au respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ou au principe de non-discrimination », a-t-il estimé.