Nantes : Deux hommes arrêtés après l’agression physique du maire de Vertou

Violences Deux personnes sont soupçonnées d’avoir bousculé et insulté le maire de la commune alors qu’il tentait d’empêcher l’intrusion illégale de caravanes

Frédéric Brenon
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A Nantes, le 4 décembre 2019 , Rodolphe Amailland, maire de Vertou.
A Nantes, le 4 décembre 2019 , Rodolphe Amailland, maire de Vertou. — Julie Urbach / 20 Minutes

Trois jours après les violences physiques subies par le maire de Vertou, au sud de Nantes, alors qu’il tentait de discuter avec une communauté de voyageurs, une opération de gendarmerie a été organisée ce mercredi matin dans un campement de la banlieue nantaise pour retrouver les suspects, rapporte la préfecture de Loire-Atlantique. Soupçonnés d’avoir participé à cette agression, deux individus, âgés de 22 et 23 ans, inconnus des service de la justice, ont été interpellés et placés en garde à vue. « L’enquête est désormais dans les mains de l’autorité judiciaire », ajoute la préfecture.

Préfet critiqué par le maire de Saint-Brevin

Rodolphe Amailland (DvD) tentait de s’opposer à l’intrusion d’environ 200 caravanes sur un terrain appartenant à la commune lorsqu’il a été « molesté et agressé », selon ses propos. Dans une lettre ouverte, le maire raconte que cet incident « a marqué un tournant dans ma vie d’élu, de maire, de citoyen engagé pour ma ville ». « Ce n’est pas tant l’évènement, mais ce qu’il représente de cette dégradation de notre rapport à l’autre, à l’autorité, aux valeurs sur lesquelles notre société s’est construite », juge l’édile.

Ces arrestations interviennent dans un contexte sensible, les violences visant des élus se multipliant en France. Le préfet de Loire-Atlantique a également été pointé du doigt récemment par le maire de Saint-Brevin-les-pins, Yannick Morez (sans étiquette), lequel reproche à l’Etat son manque de soutien après les agressions et menaces à son encontre.