Qu’est-ce que le « Planet-score », désormais affiché sur 135.000 produits dans les supermarchés ?
consommation Plus de 200 entreprises ont déjà adopté cet étiquetage indépendant soutenu par de nombreuses associations
L’UFC-Que choisir a annoncé lundi que le « Planet-score » était désormais affiché sur plus de 135.000 produits alimentaires en France. Cet étiquetage est élaboré par l’institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (ITAB). Il est soutenu notamment par l’association de consommateurs, par les associations de défense de l’environnement France Nature environnement ou Générations Futures.
Alors que la France doit se doter courant 2023 d’un affichage environnemental pour mieux informer les consommateurs, le Planet-score a déjà été adopté par « plus de 200 entreprises, dont 21 distributeurs tels que Biocoop, Lidl, Naturalia, Franprix, La Vie Claire, Monoprix, Naturéo ou encore Greenweez », assure l’UFC-Que choisir.
Une application pour guides les consommateurs
« Plus de 30 marques l’affichent maintenant sur leurs emballages, en France, en Espagne et en Allemagne », précise encore l’association qui demande « que le Planet-Score devienne le modèle officiel d’étiquetage environnemental ».
L’UFC-Que choisir a mis en place une application, « QuelProduit », qui intègre désormais les produits étiquetés « Planet Score », et vise à aider les consommateurs à « acheter en pleine connaissance de cause les aliments les mieux notés du point de vue environnemental et sanitaire ».
Une méthodologie de calcul à trouver
Deux lois consécutives, dont la loi climat et résilience de 2021, prévoient une expérimentation pour définir un étiquetage environnemental le plus complet et le plus clair possible. Un changement majeur car destiné à être apposé à l’ensemble des « aliments disponibles à l’achat » pour le public, y compris les produits importés et transformés, et très attendu par les consommateurs. Mais la méthodologie du calcul fait l’objet d’âpres polémiques.
En mars, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui pilote le dossier avec le gouvernement, avait assuré qu’un « temps de test et de consultation » autour de la méthodologie de calcul choisie devait avoir lieu « jusqu’à l’été », « avec l’objectif de stabiliser et valider les travaux avant la fin d’année ».
Les craintes de l’UFC-Que choisir
L’UFC-Que choisir craint que le score environnemental retenu par les autorités ne s’appuie trop sur une méthodologie dite d’analyse du cycle de vie (ACV), « très mal adaptée pour les produits alimentaires et textiles » parce qu’elle quantifie « l’efficacité, pas la qualité ».
Cette méthodologie, dit encore l’association dans son communiqué lundi, « note les productions bio systématiquement plus mal que les aliments de l’agriculture intensive pourtant produits à grands renforts d’engrais chimiques et de pesticides », parce que l’agriculture intensive, plus productive, dégage moins de gaz à effet de serre par kilo d’aliment produit.