De plus en plus de conducteurs non-assurés impliqués dans des accidents, les jeunes particulièrement concernés
sécurité routière Indemnisée dans un premier temps par le Fonds de garantie des victimes, une personne non-assurée doit ensuite rembourser intégralement les sommes perçues
Le Fonds de garantie des victimes (FGV) a dévoilé ce mercredi dans un communiqué que de plus en plus de conducteurs, surtout les moins de 30 ans, roulaient sans assurance. En 2021, les forces de l’ordre avaient recensé 77.649 délits pour non-assurance et avaient distribué près de 700.000 contraventions pour non-apposition sur le véhicule du certificat d’assurance. Une tendance qui avait diminué durant l’épidémie de Covid-19 mais qui est, depuis, repartie à la hausse, rapporte Le Figaro.
Le FGV, constitué par les prélèvements réalisés sur les contrats des assurés, prend en charge la réparation intégrale des dommages des non-assurés au nom de la solidarité nationale. Mais il se retourne ensuite contre eux pour obtenir le remboursement intégral de ce qu’il a avancé. La prise en charge d’une victime ayant des séquelles à vie peut ainsi monter à plusieurs millions d’euros. 15.000 conducteurs, tout âge confondu, sont ainsi poursuivis par le Fonds pour des montants supérieurs à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Des revenus trop faibles, première raison à la non-assurance
En 2022, 107 millions d’euros d’indemnités ont été versés aux victimes, soit une hausse de 2,1 % par rapport à 2019. Plus de 8.400 victimes et les proches de 157 personnes tuées sur les routes ont été indemnisées par le Fonds. Une augmentation de 3,5 % par rapport à 2021. Le constat est d’autant plus inquiétant que les jeunes de moins de 30 ans sont surreprésentés parmi les conducteurs non-assurés.
Selon le FGV, un conducteur sur deux contrôlés sans assurance a moins de 30 ans. 41 % des personnes de cette tranche d’âge impliquées dans un accident n’ont pas de permis de conduire. La première raison de ces défauts d’assurance et de permis est le manque de moyens. Ainsi, un conducteur sur deux en infraction dispose de revenus faibles ou n’a pas de revenus propres. 30 % des étudiants ne se sont pas assurés depuis cinq ans.
Le FGV fait donc appel à la responsabilité des pouvoirs publics en demandant que l’assurance automobile soit davantage accessible. Il rappelle que pour des conducteurs novices, celle-ci peut s’élever à 1.000 euros par an.