Valence : Des CRS déployés pour protéger deux écoles fermées après des violences

SECURITE L’école primaire Pierre Brossolette et l’école élémentaire Jules Vallès ont été fermées mardi après que des parents d’élèves ont été violemment « pris à partie »

20 Minutes avec AFP
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Un CRS (illustration).
Un CRS (illustration). — Alain ROBERT

Des forces de l’ordre pour tenter de rassurer : une compagnie de CRS va être déployée aux abords de deux écoles à Valence, fermées après des « comportements menaçants de groupes d’individus » qui ont « suscité l’émoi des parents d’élèves et des équipes éducatives », a annoncé mercredi un communiqué de la préfecture de la Drôme.

L’école primaire Pierre Brossolette et l’école élémentaire Jules Vallès ont été fermées mardi à la suite du droit de retrait exercé par leur personnel après que des parents d’élèves ont été violemment « pris à partie » par des individus devant le portail de l’école, selon les informations obtenues auprès du rectorat.

L’école de la République « demeurera un sanctuaire »

Des interpellations et des perquisitions sont « en cours », a par ailleurs indiqué la préfecture et « la CRS aura pour mission particulière d’assurer une présence rassurante aux abords des établissements scolaires ».

« L’école de la République est et demeurera un sanctuaire. La lutte contre toute menace envers ce symbole qui nous lie tous, mobilisera l’ensemble des moyens de l’État », souligne en outre le communiqué de la préfecture, sans autres détails sur les derniers incidents.

Un point de deal « à 150 mètres de l’école » Brossolette

Tout a commencé lundi, selon le quotidien Le Dauphiné Libéré, quand une bagarre a éclaté devant un portail de l’école Brossolette, dans le quartier populaire du Plan, suivie par des « menaces de morts sur des mères de famille et leurs enfants ». « A 150 mètres de l’école (Brossolette), il y a un point de deal qui est un des plus connus de la ville et que je dénonce depuis des années (…). C’était à prévoir qu’un jour, il y aurait des débordements », a déclaré le maire LR de Valence Nicolas Daragon, qui espère « un renfort permanent » policier dans sa ville pour régler la situation.

Les établissements rouvriront ce jeudi, a fait savoir l’académie de Grenoble dont dépend Valence, une ville de 65.000 habitants marquée par de forts taux de chômage et de pauvreté (plus de 17,1 % et 21 %, selon les statistiques de l’Insee). Les incidents autour des écoles s’ajoutent au climat de violence qui s’est alourdi ces dernières semaines dans Valence et sa périphérie : entre le 9 et le 24 mai, quatre hommes ont été tués par balle sur fonds de règlements de compte.