Armées : Une enveloppe de 413 milliards sur sept ans validée en première lecture
feu vert Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, les 413,3 milliards de cette loi de programmation militaire (LPM) représentent une hausse de 40 % par rapport à la précédente
C’est un vote confortable pour la majorité. L’Assemblée nationale a largement adopté en première lecture le principe d’une enveloppe de 413 milliards d’euros sur sept ans pour le budget des Armées, destinée notamment à « préparer » et « moderniser » les forces militaires, malgré les critiques de l’opposition sur des « effets d’annonce. » Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a salué sur Twitter les « quatre-vingt dix heures de débats sereins, constructifs et à la hauteur des enjeux. »
Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, les 413,3 milliards de cette loi de programmation militaire (LPM) représentent une hausse de 40 % par rapport à la précédente. Ils doivent notamment permettre de moderniser la dissuasion nucléaire. Trente milliards doivent servir à couvrir l’inflation.
Report des livraisons de matériels
Les crédits doivent également améliorer le traitement des troupes et de leurs familles, et permettre de bonifier les conditions des réservistes, pour doubler les effectifs (80.000 volontaires visés pour 2030). La LPM, qui sera actualisée en 2027 par un vote du Parlement, entend aussi « moderniser » l’appareil militaire : 10 milliards pour l’innovation, 6 milliards pour « l’espace », 4 milliards pour le « cyber », 5 milliards pour les drones, etc...
Au grand dam de certains membres de l’opposition, le texte prévoit un report de livraisons de matériels. Les armées recevront ainsi sur la période moins de chars, de Rafale ou de frégates par exemple que ce qui était prévu dans la précédente LPM, ce que déplorent certains membres de l’opposition. Sébastien Lecornu dit « privilégier la cohérence sur la masse » : recevoir moins de matériel, mais s’assurer qu’il soit opérationnel et que les militaires y soient entraînés.
Divisée sur une partie des sujets défense (commandement intégré de l’Otan, dissuasion nucléaire), la gauche l’a aussi été dans son vote mercredi. « Nous ne retrouvons pas dans votre modèle d’armée qui découle d’une stratégie militaire toujours au service de l’Otan et de la politique étrangère des Etats-Unis », a lancé Fabien Roussel (PCF). Son groupe, opposé à la construction d’un nouveau porte-avions et aux nouveaux investissements dans la dissuasion, a voté contre. Comme les Insoumis. Le texte ira désormais au Sénat. L’exécutif espère une adoption définitive avant le 14 juillet.