Meurthe-et-Moselle : Deux hommes poursuivis pour avoir frappé un maire

Violence Il était juste venu réclamer moins de bruit à la salle des fêtes du village… Le maire de Magnières, en Meurthe-et-Moselle, ne se remet pas de son agression par plusieurs individus

T.G. avec AFP
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La rue de l'église, à Magnières, où a été molesté le maire dans la nuit de samedi à dimanche.
La rue de l'église, à Magnières, où a été molesté le maire dans la nuit de samedi à dimanche. — Capture d'écran

Les maires ont la vie dure ces derniers temps. Après l’élu de Saint-Brévin (Gironde) qui avait démissionné à la suite de violentes menaces, un autre a été frappé dans la nuit de samedi à dimanche. L’édile de Magnières, en Meurthe-et-Moselle, a lui reçu une claque puis de nombreux coups alors qu’il était venu à la salle des fêtes pour demander le calme à des personnes réunies pour célébrer un anniversaire.

Deux hommes âgés de 18 et 25 ans, suspectés de l’avoir molesté sont poursuivis, notamment pour violences aggravées et menaces de mort, a annoncé lundi le procureur de Nancy. « Une information judiciaire a été ouverte auprès d’un juge d’instruction, des chefs de violences aggravées, menaces de mort et outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », a indiqué François Capin-Dulhoste dans un communiqué.

« Aux alentours de 2h30 du matin, une dispute éclatait occasionnant du tapage nocturne. Le maire de la commune, accompagné de deux couples d’amis, se rendait sur place pour calmer la situation », précise M. Capin-Dulhoste. « Sur les lieux, un individu giflait le maire, qui quittait la salle des fêtes et était poursuivi par un groupe de sept à huit individus qui le faisaient chuter au sol puis lui assénaient des coups. »

Un de ses amis frappé aussi

L’agression a valu au maire une « incapacité totale de travail d’un jour », selon le procureur. Un de ses amis qui a tenté de s’interposer a lui aussi été frappé, ce qui lui a occasionné une ITT de deux jours.

Le parquet va requérir des mesures de contrôle judiciaire à l’encontre des deux hommes, avec notamment « interdictions de contact entre coauteurs, avec les victimes », et « interdiction de paraître à Magnières », a encore ajouté M. Capin-Dulhoste.

Edouard Babel, qui ne compte pas quitter ses fonctions, a reçu des marques de soutien à la suite de l’agression. « S’attaquer à un maire, c’est s’attaquer aux fondements de ce qui nous unit, la République. Cette violence exige une réponse pénale », avait notamment estimé le préfet de Meurthe-et-Moselle Arnaud Cochet.