Suicide de Lindsay : L’affaire monte jusqu’au ministère de l’Education nationale

SUICIDE Le ministre de l’Education doit recevoir, ce lundi après-midi, la famille de Lindsay, 13 ans, qui s’est suicidée en mai, victime de harcèlement scolaire selon la famille

20 Minutes avec AFP
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Des fleurs et pancartes anti-harcèlement sur les grilles du collège, a Vendin-le-Vieil, le 25 mai 2023, où Lindsay qui s'est suicidée à 13 ans, était scolarisée.
Des fleurs et pancartes anti-harcèlement sur les grilles du collège, a Vendin-le-Vieil, le 25 mai 2023, où Lindsay qui s'est suicidée à 13 ans, était scolarisée. — FRaNCOIS GREUEZ

Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, doit recevoir ce lundi après-midi la famille de la jeune Lindsay, 13 ans, qui s’est suicidée en mai, victime de harcèlement scolaire selon la famille. Pap Ndiaye avait reconnu, jeudi, que « la mort de Lindsay, son suicide » était « un échec collectif », « une tragédie pour ses proches, pour l’Education nationale et pour le pays, comme pour le suicide de n’importe quel jeune ».

Il avait également assuré suivre « personnellement » le dossier du suicide de la jeune fille. Interrogé sur BFMTV ce jour-là, le ministre avait répondu qu’il n’avait, jusque-là, pas pu entrer en contact avec la famille de l’adolescente.

« Posture de façade » ?

« Nous attendons que le ministre nous montre qu’il a bien pris conscience du degré de gravité de ce drame humain et au-delà, du fléau que constitue le harcèlement scolaire qui gangrène tous les collèges de France », a réagi Me Pierre Debuisson, avocat de la famille de Lindsay, interrogé par l’AFP.





Il espère que cela ne sera pas une « posture de façade ». « Nous souhaitons qu’elle soit accompagnée de mesures concrètes, pragmatiques destinées à enrayer ce phénomène », a-t-il lancé. « L’Etat ne doit pas continuer à rester impuissant et à fermer les yeux », « le déni face à l’ampleur de ce désastre doit cesser », a-t-il ajouté, précisant que la famille s’exprimerait à l’issue du rendez-vous.

Plainte contre Facebook

Trois plaintes ont été déposées contre la direction du collège, l’académie de Lille et les policiers chargés de l’enquête pour « non-assistance à personne en péril », avait détaillé, jeudi, Me Debuisson, lors d’une conférence de presse à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, où la collégienne était scolarisée.

Une quatrième vise le réseau social Facebook « complètement défaillant » en matière de modération des contenus et de lutte contre « les propos haineux », selon l’avocat, dénonçant la poursuite du harcèlement contre Lindsay, notamment sur Instagram. « Avec d’autres ministères nous allons nous concerter et agir de manière extrêmement ferme à l’égard des réseaux sociaux car au-delà de ce qu’ils peuvent dire, nous savons que leur réaction est trop lente et certainement pas à hauteur de ce que nous attendons de leur part », avait martelé le ministre, jeudi.