Roland-Garros : Le « guide de l’hôtesse parfaite » épinglé pour sexisme et misogynie par des élus

MISOGYNIE Le guide exige des aisselles et jambes entièrement épilées et le port d’une chemise avec « le bouton du haut ouvert »

20 Minutes avec agence
Le tournoi de tennis français a un code esthétique bien précis qu'il impose aux hôtesses (illustration).
Le tournoi de tennis français a un code esthétique bien précis qu'il impose aux hôtesses (illustration). — LoIc Baratoux/LABEL IMAGE/SIPA

De simples « potiches ». Sophie Binet a dénoncé, dimanche, le rôle et la vision des hôtesses employées à Roland-Garros. La secrétaire générale de la CGT a notamment épinglé le sexisme du « guide de l’hôtesse parfaite » qui contient les règles auxquelles les jeunes femmes doivent se plier, rapporte le HuffPost.

Dans ce guide, dont le contenu a été dévoilé par Le Parisien vendredi, on intime aux hôtesses de s’épiler les jambes et les aisselles et d’être maquillées. Elles doivent s’habiller avec une jupe de tailleur et une chemise en « laissant ouvert le premier bouton » (les hommes doivent eux boutonner intégralement). Les piercings et les tatouages visibles sont interdits.




« On prend les femmes pour des plantes vertes »

« Il y a un vrai problème avec le métier d’hôtesse qui est structuré par des stéréotypes sexistes », a dénoncé Sophie Binet sur BFMTV, notant que le métier est déjà « particulièrement exposé à tout ce qui est harcèlement sexuel, remarques sexistes voire agressions sexuelles ». « On nie leur professionnalisme en les enfermant dans un rôle de potiche », a-t-elle ajouté.

La nouvelle secrétaire générale de la CGT a appelé le tournoi de tennis à « prendre ses responsabilités ». « Il faut introduire des critères pour cesser ce sexisme structurel », a martelé Sophie Binet. Un avis partagé par de nombreux élus, qui se sont élevés contre le guide édité par Roland-Garros.



Dans Le Parisien, la députée EELV Sandrine Rousseau a estimé que Roland-Garros représentait « le monde d’hier, […] rétrograde, sexiste et misogyne, qui prend les femmes pour des plantes vertes ». Le maire LR du 16e arrondissement de Paris, Francis Szpiner, a également estimé qu'« obliger les hôtesses à s’épiler est une atteinte à la dignité ».