Manifestation à Rennes : Contrôlés avec des bombes et cocktails Molotov, ils voulaient s’attaquer aux policiers

Violences Les six personnes mises en examen s’apprêtaient à participer à une manifestation contre « Macron, Darmanin et le fascisme »

C. A.
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Six personnes transportant des bombes artisanales et cocktails Molotov ont été interpellées par la police avant la manifestation du 27 mai à Rennes.
Six personnes transportant des bombes artisanales et cocktails Molotov ont été interpellées par la police avant la manifestation du 27 mai à Rennes. — J. Picaud/Sipa

Ils n’auront pas pu participer à la manifestation de samedi. A voir le contenu du coffre de la voiture, les policiers doivent se féliciter de l’avoir contrôlée. Samedi dernier, un véhicule en provenance de la région parisienne a été contrôlé à hauteur de la place de Bretagne, à Rennes. C’est là qu’une manifestation contre « Macron, Darmanin et le fascisme » était organisée quelques heures plus tard. Dans le coffre, les policiers ont trouvé « sept cocktails molotov, six bombes artisanales confectionnées avec un artifice scotché sur une recharge de gaz pour briquet et trois sacs de billes en verre », a fait savoir le procureur de la République Philippe Astruc.

Les conversations Messenger analysées

Quatre personnes avaient été interpellées en amont de la manifestation qui avait rassemblé environ 600 personnes. Les investigations menées par la sûreté départementale ont permis l’interpellation de deux personnes supplémentaires. Les six mis en cause, dont deux femmes, n’avaient pas ou peu d’antécédents judiciaires. D’après le procureur, les suspects étaient entrés en contact via les réseaux sociaux et discutaient via Messenger. La veille de la manifestation, ils s’étaient réunis chez l’un des mis en cause vivant dans le pays du Coglais, à la frontière de la Manche et de l’Ille-et-Vilaine.



L’analyse des conversations des six personnes a permis aux enquêteurs de confirmer ce qu’ils pressentaient : « leurs intentions apparaissent clairement à travers leurs propos tendant à s’en prendre aux policiers », a révélé Philippe Astruc. Un des individus mis en cause a été placé en détention provisoire, les cinq autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte. Pour ces faits de participation à une association de malfaiteurs et de transport de produit incendiaire ou explosif, ils encourent jusqu’à dix ans de prison.