Italie : Vers la mise en place d’un service civique franco-italien

réunion L’objectif de départ est modeste, de l’ordre de « 150 services civiques en tout, français et italiens » chaque année, selon le secrétariat d’Etat à la Jeunesse

20 Minutes avec AFP
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Sarah El Haïry, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées et du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse.
Sarah El Haïry, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées et du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse. — TARDIVON JC/SIPA

« La seule chose que l’on demande, c’est une passion. Il n’y a pas de prérequis », explique la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse Sarah El Haïry à l’AFP. Une réunion est prévue mardi à Rome pour lancer un service civique franco-italien, un dispositif qui permettra à terme à des jeunes de France ou d’Italie d’effectuer une mission d’intérêt général rémunérée dans l’autre pays.

« L’idée est de permettre à des jeunes qui ne sont pas dans le cadre de leurs études, qui sont dans l’associatif, de vivre une mobilité », a expliqué à l’AFP la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse Sarah El Haïry, qui pilote ce projet inscrit dans le traité franco-italien du Quirinal de 2021.

Environ 600 euros

Agés de 16 à 25 ans, les bénéficiaires seront payés environ 600 euros pour travailler jusqu’à un an dans l’associatif ou dans des collectivités sur des questions d’environnement, solidarité, discrimination, mémoire ou encore de sport : Paris (pour les JO d’été 2024), Milan et Cortina d’Ampezzo (JO d’hiver 2026) accueillant notamment des olympiades. Pas besoin de parler italien, les Italiens n’étant pas tenus de parler le français pour postuler et vice-versa, a indiqué la ministre.

L’objectif de départ est modeste, de l’ordre de « 150 services civiques en tout, français et italiens » chaque année, selon le secrétariat d’Etat à la Jeunesse. Au total, depuis sa création en 2010, plus de 700.000 jeunes ont participé au service civique.

Tensions diplomatiques

Le dispositif franco-italien est prévu dans le cadre du traité du Quirinal, signé en novembre 2021 à Rome par le président français Emmanuel Macron et Mario Draghi, qui était alors le Premier ministre.

Ce texte prévoit des axes de coopération bilatérale renforcée en matière de diplomatie et de défense, dans les transitions numériques et environnementales, la culture et l’éducation, la coopération industrielle ou encore l’espace. Mais les relations diplomatiques se sont tendues entre les deux pays depuis l’arrivée aux responsabilités de la Première ministre Giorgia Meloni.

« On essaie de garder les aléas politiques en dehors de ce traité-là. L’Italie reste un pays ami, a commenté Sarah El Haïry. Il ne faut pas prendre de retard sur des questions de jeunesse. »