Alpes-Maritimes : Elisabeth Borne annonce « 150 policiers et gendarmes » de plus pour faire face à l’afflux de migrants

FRONTIERES Les dispositifs d’accueil du conseil départemental des Alpes-Maritimes à destination des migrants mineurs sont toujours en « saturation ». La Première ministre promet un déploiement à la frontière italienne dès « la semaine prochaine »

F.B.
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Elisabeth Borne présentait ce mercredi sa feuille de route pour les «cent jours d'apaisement» et «d'actions» décrétés par Emmanuel Macron
Elisabeth Borne présentait ce mercredi sa feuille de route pour les «cent jours d'apaisement» et «d'actions» décrétés par Emmanuel Macron — Bertrand GUAY / AFP

Les services du département des Alpes-Maritimes sonnaient à nouveau l’alerte la semaine dernière. Ses dispositifs d’accueil à destination des migrants mineurs sont en « saturation ». Pour absorber le flux, un gymnase de Menton, première ville avant la frontière avec l’Italie, a même dû être réquisitionné.

« Face à une pression migratoire accrue à la frontière italienne », l’exécutif a décidé l’envoi d’un renfort des forces de l’ordre. Élisabeth Borne a promis ce mercredi la mobilisation « dès la semaine prochaine » de « 150 policiers et gendarmes supplémentaires dans les Alpes-Maritimes ».



La loi Immigration repoussée

La Première ministre, qui présentait sa feuille de route pour les « cent jours d’apaisement » et « d’actions » décrétés par Emmanuel Macron, a pris cet engagement pour montrer que l’exécutif agit sur cette « priorité » sans attendre une évolution des textes. Élisabeth Borne a en effet annoncé que le projet de loi sur l’immigration voulu par Emmanuel Macron ne serait finalement pas présenté dans l’immédiat. Faute de majorité, il devrait être repoussé à l’automne, au moins.

Dans un arrêté publié le 18 avril pour la réquisition du gymnase de Menton, la préfecture des Alpes-Maritimes précisait que 1.202 jeunes migrants étaient déjà arrivés dans les le département depuis le début de l’année. Dont 110 sur une seule semaine.