Seine-Saint-Denis : Après deux ans de crise, les salariés d’une association attendent une expertise pour risque grave

TENSIONS La direction continue de s'opposer à cette expertise jugée trop coûteuse

20 Minutes avec agence
La présidente de l'association se dit favorable au dialogue social.
La présidente de l'association se dit favorable au dialogue social. — StartupStockPhotos / Pixabay

Principale association de protection de l’enfance en Seine-Saint-Denis, la Sauvegarde 93 est dans la tourmente. Mardi, une partie de ses quelque 400 salariés a manifesté devant le siège social de Bobigny pour dénoncer un « climat délétère » et un « management toxique, autoritaire et arbitraire », rapporte Le Parisien. « Depuis 2018, on lance des droits d’alerte mais ce n’est pas suivi d’enquêtes par l’employeur, qui devrait mettre en place des mesures préventives et curatives contre les risques psychosociaux », a martelé un délégué syndical FO, éducateur spécialisé au sein de l'association.




Une expertise contestée

En novembre 2021, le comité social économique central (CSEC) avait voté à l'unanimité en faveur d'une expertise pour risque grave. La direction avait contesté cette décision devant le tribunal de Bobigny, qui avait finalement donné raison aux représentants du personnel.

La présidente de l'association, Franceline Lepany, se dit favorable au dialogue social et à la médiation, mais pas à l'expertise : « L’expert demande maintenant 100.000 euros pour une mission trop large. On a donc lancé une nouvelle procédure pour contester l’étendue, le contenu et le coût de la mission d’expertise. »