Ardennes : Des moutons dans une cour d’école pour alerter sur la fermeture d’une classe

Bèèèèèèèèèè Une vingtaine de moutons ont gambadé dans la cour de l’école primaire d’Harcy (Ardennes) jeudi. Le moyen trouvé par le maire et les parents d’élèves afin de protester contre la suppression d’une classe à la rentrée

T.G.
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Des moutons à la place des élèves ? C'était jeudi à l'école primaire d'Harcy, dans les Ardennes.
Des moutons à la place des élèves ? C'était jeudi à l'école primaire d'Harcy, dans les Ardennes. — Mairie de Harcy
  • Une vingtaine de moutons ont été conviés dans la cour d'une école primaire des Ardennes. jeudi.
  • Pourquoi ? Afin de dénoncer la fermeture d'une classe programmée à la rentrée  prochaine.
  •  « Puisqu’on vient de nous fermer déjà deux classes sur cinq en cinq ans et qu’une troisième est menacée, on s’est demandé ce qu’allait devenir l’école. Et pourquoi pas une bergerie ? », s’interroge faussement le maire de la commune Joël Richard, pas peu fier du coup réussi.

Les annonces de fermetures de classe s’enchaînent dans les Ardennes… et les actions pour les dénoncer aussi ! Une semaine après que des enseignants ont posé nus devant leur collège de Signy-l’Abbaye, une autre manifestation peu traditionnelle a été menée à une vingtaine de kilomètres. Avec des modèles pas plus vêtus mais qui avaient certainement plus chaud !

Qui ? Des moutons ! Oui, une vingtaine d’ovidés ont pu gambader dans la cour de l’école primaire d’Harcy jeudi matin, en pleine journée « morte » pour les élèves. Ils avaient été invités par le maire de la commune, soutenus par des parents d’élèves et des instituteurs. « Puisqu’on vient de nous fermer déjà deux classes sur cinq en cinq ans et qu’une troisième est menacée, on s’est demandé ce qu’allait devenir l’école. Et pourquoi pas une bergerie ? », s’interroge faussement l’élu Joël Richard, pas peu fier du coup médiatique réussi. Et finement préparé puisqu’une photo de classe, avec uniquement des moutons dessus, avait également été accrochée sur le portail d’entrée. Au-dessus d’un message clair : « Nous ne sommes pas des moutons ».

D'autres actions « spectaculaires » annoncées

Sur place, les animaux ont été bien soignés, avec par exemple du foin à disposition. « Une dizaine d’autres étaient dans la cour de l’école de Sormonne, car nous sommes un regroupement scolaire de trois communes, pour environ 120 élèves », précise l’édile, qui ne comprend pas la décision de la direction des services départementaux de l’Education nationale du département (DSDEN 08). « En primaire, nous avons trois classes d’une vingtaine d'élèves, ce n’est pas absurde non plus, on est dans la moyenne nationale. »



Joël Richard promet de prochaines actions afin de défendre la cause. « Minimum une par mois. On va peut-être se délocaliser et réfléchir à d’autres formes d’actions, toujours aussi spectaculaires. C’est une guerre d’usure. »