« Opération Christophe Maé » : Pourquoi ce collectif attache les poubelles parisiennes entre elles

ACTION Alternatiba Paris entend montrer son soutien aux éboueurs en grève pour protester contre la réforme des retraites

20 Minutes avec agence
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L'objectif de l'action est de compliquer le ramassage des ordures, notamment par des employés réquisitionnés (illustration)
L'objectif de l'action est de compliquer le ramassage des ordures, notamment par des employés réquisitionnés (illustration) — ISA HARSIN / SIPA

Le collectif Alternatiba Paris a récemment lancé une action destinée, notamment, à perturber le ramassage des ordures par le personnel réquisitionné. L’objectif de l’organisation de lutte contre le réchauffement climatique est de soutenir le mouvement de grève des éboueurs parisiens, opposés à la réforme du système de retraite. L’action a été surnommée « Opération Christophe Maé », en référence au titre On s’attache, détaille TF1 Info ce lundi.



La méthode décrite par Alternatiba Paris dans un tweet ce samedi consiste en effet à relier entre elles plusieurs poubelles, afin d’en empêcher le maniement par les agents. Le tutoriel vidéo montre une militante de l’organisation utiliser un serflex pour attacher deux conteneurs d’ordures l’un à l’autre.

Les éboueurs ne peuvent pas couper le serflex

L’activiste précise que les personnes souhaitant se joindre au mouvement doivent choisir des « poubelles si possible pleines ». Elle indique aussi que vu la nature du collier de serrage en plastique, « chaque essai est définitif ». L’action est d’autant plus efficace que les éboueurs ne sont pas autorisés à avoir des objets tranchants sur eux lorsqu’ils travaillent, a précisé Alternatiba Paris.



Face aux critiques provoquées par ces actions, le collectif s’est justifié sur le réseau social ce lundi. « Ces déchets visibles, c’est un moyen de visibiliser notre surconsommation et surproduction, notamment dans les quartiers riches. C’est un moyen de montrer l’importance des éboueurs, pourtant dévalorisés, sous-payés, maltraités », a ainsi écrit Alternatiba Paris.