Tabac, stupéfiants, objets en ivoire, coraux… La bonne pêche des douaniers bretons
TRAFIC Comme partout sur le territoire, les saisies de tabac de contrebande ont fortement augmenté l’an dernier dans la région
- Les douaniers bretons ont mis la main sur 192 kilos de produits stupéfiants l’an dernier, dont 27,6 kilos d’héroïne saisis lors d’un contrôle routier en janvier 2022 sur une aire de repos près de Rennes.
- Comme partout sur le territoire, le trafic de tabac de contrebande est en forte hausse en Bretagne où 711 kilos ont été saisis, contre 500 kilos en 2021.
- Les douaniers ont également pris dans leurs filets des coraux polynésiens protégés qui étaient vendus sur Internet ainsi que 152 objets en ivoire saisis dans un salon d’antiquités.
Ils ont ramené plusieurs centaines de kilos de produits illicites ou contrefaits dans leurs filets. L’an dernier, la pêche a été bonne pour les 270 douaniers bretons. Si la Bretagne n’est pas connue pour être l’épicentre du trafic de drogue, 192 kilos de produits stupéfiants ont ainsi été saisis en 2022 dans la région, soit une hausse de 65 % en valeur des saisies par rapport à l’an dernier. Le 26 janvier 2022, lors d’un contrôle sur une aire de repos près de Rennes, les agents avaient notamment mis la main sur 27,6 kg d’héroïne planqués dans une voiture.
En pleine explosion partout sur le territoire, le trafic de tabac de contrebande a également fortement mobilisé les douaniers bretons l’an dernier avec la saisie de 711 kg, contre environ 500 kg en 2021. « Le trafic de cigarettes commence à ressembler au trafic de stupéfiants, indique Yves Bourlieux, directeur régional des douanes de Bretagne. On retrouve désormais du tabac de contrebande en vente sur les réseaux sociaux par exemple. » Le 14 novembre, les agents de la brigade des douanes de Brest avaient ainsi décroché le gros lot en découvrant 550 cartouches à bord d’un véhicule à Landivisiau.
Des coraux polynésiens protégés en vente sur Internet
Outre les produits stupéfiants et le tabac, les douaniers ont aussi découvert des choses plus inattendues l’an dernier comme 152 objets en ivoire saisis dans un salon d’antiquités le 14 novembre. Les deux vendeurs qui les exposaient n’avaient alors pas été en mesure d’indiquer la provenance de leurs objets dont la vente est très réglementée.
Il y a dix jours, douze coraux polynésiens ont enfin été remis au centre Océanopolis de Brest. Mis en vente sur Le Bon Coin et Ebay, ces espèces protégées avaient été découvertes en février chez un retraité qui les avait rapportés à l’issue de séjours touristiques. Le vendeur avait à l’époque déclaré ne pas savoir qu’il était interdit de vendre ces espèces protégées par la convention Cites, dite de Washington.