Décès : À quelles règles une dispersion de cendres doit-elle obéir ?
Argent Si les cendres peuvent être conservées pendant un an au crématorium, elles doivent ensuite être dispersées selon une réglementation stricte
De plus en plus plébiscitée par les Français, la crémation représente aujourd’hui près de 40 % des obsèques et est donc strictement encadrée par la loi.
Alors qu’il est interdit de conserver une urne cinéraire à son domicile depuis 2008, les familles ont le choix entre entreposer celle-ci dans un espace spécifique ou répandre son contenu, tout en respectant certaines restrictions.
On fait le point sur la législation en vigueur et les diverses possibilités qui s’offrent à vous.
Un jardin dédié au souvenir
Obligatoire dans les communes de plus de 2000 habitants, le jardin du souvenir est un espace paysager collectif, généralement attenant au cimetière, dans lequel les proches du défunt peuvent venir répandre ses cendres.
Constitué d’une vasque ou d’un puisard et agrémenté de galets, il dispose également d’une stèle, d’une colonne ou d’un livre du souvenir mentionnant l’identité des personnes décédées (nom, prénom, date de naissance et de décès).
Les familles peuvent venir s’y recueillir toute l’année et y apporter des éléments de personnalisation symboliques.
En pleine nature, sous condition
Qu’il s’agisse de votre souhait ou de celui du défunt, sachez qu’il est possible de disséminer ses cendres en pleine nature. Toutefois, tous les lieux ne sont pas autorisés.
Ainsi, les espaces naturels publics non aménagés accessibles à tous, tels que les forêts, les champs, la haute montagne mais aussi la pleine mer sont envisageables, à condition d’effectuer par la suite une déclaration auprès de la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt mentionnant le lieu de la cérémonie.
Si vous souhaitez disperser les cendres dans une grande étendue accessible au public mais appartenant à une personne privée, comme c’est le cas de certaines prairies et forêts, vous devrez au préalable obtenir une autorisation de la préfecture ainsi que du propriétaire des lieux.
Dans les forêts publiques, vous aurez également la possibilité de disposer l’urne au pied d’un arbre de mémoire dont vous pourrez vous occuper, ou de planter vous-même un arbre qui vous rappellera le disparu.
Seule exception, les cours d’eau (fleuves, rivières) sont interdits. Pour les lacs, dont le statut peut varier d’une localité à l’autre, renseignez-vous auprès de la mairie du rivage ou du mouillage d’où part le bateau.
La dispersion dans un lieu public
Sachez qu’il est strictement interdit de répandre les cendres dans un lieu public, tel que parc, fontaine, plage ou jardin public – et, à plus forte raison, sur la voie publique. Les jardins privés sont également exclus.
Placer l’urne dans un espace cinéraire
Si vous ne souhaitez pas disperser les cendres de votre proche défunt et préférez les entreposer dans un lieu où vous pourrez venir vous recueillir, deux options sont possibles.
Vous pouvez ainsi faire inhumer l’urne dans un caveau ou une tombe, comme pour l’inhumation classique d’un cercueil, en optant pour un caveau familial ou pour une sépulture spécifique aux urnes (tombe cinéraire, cavurne).
Vous pouvez sinon déposer les cendres dans un columbarium, un monument en pierre constitué de dizaines de niches destinées à accueillir les urnes et disposant de plaques permettant d’identifier l’être cher.