Grève du 7 mars : « Les plus modestes » seront les « premiers pénalisés », selon Elisabeth Borne
MOBILISATION « Une France à l’arrêt », comme l’envisagent l’ensemble des organisations syndicales, « c’est évidemment mauvais pour nos concitoyens » a affirmé lundi soir la Première ministre sur France 5
Les Français « les plus modestes » seront « les premiers pénalisés » par les grèves, a estimé Elisabeth Borne lundi, à la veille d’une sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui s’annonce massive.
« Une France à l’arrêt », comme l’envisagent l’ensemble des organisations syndicales, « c’est évidemment mauvais pour nos concitoyens » et « les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes », a affirmé Elisabeth Borne sur France 5.
La Première ministre a également jugé que l’utilisation de l’expression « mettre la France à genoux » était « grave » et « pas responsable » en réaction aux mots du secrétaire général de la CGT Chimie Emmanuel Lépine. « Respectons le droit de grève. Respectons le droit de manifester. Mais évitons aussi, de la part des responsables syndicaux, d’employer des expressions comme mettre le pays à l’arrêt, mettre le pays à genoux. Je pense que ce n’est pas très responsable d’employer ce genre de formulation. »
« Respectons le droit de grève »
Elle était interrogée sur des propos d’Olivier Véran qui ont suscité des railleries sur les réseaux sociaux : le porte-parole du gouvernement a estimé mercredi que « mettre la France à l’arrêt » à partir du 7 mars, serait « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire ».
Au sujet du « BlocusChallenge » lancé par le député insoumis Louis Boyard, pour appeler étudiants et lycéens à poster leurs « plus belles photos » de blocages d’établissements mardi, Borne a considéré que « ça n’est pas exactement ce qu’on attend d’un député ».
« Considérer qu’une réforme des retraites, c’est l’occasion de faire un concours sur TikTok ou je ne sais quel réseau social, je pense que là aussi c’est une question de responsabilité », a-t-elle ajouté.