Bretagne : Déjà victime de menaces de mort, un journal ciblé par une alerte à la bombe
Menaces La rédaction de l’hebdomadaire Le Poher basé à Carhaix a dû être évacuée et les gendarmes ont été appelés
Après les menaces de mort, l’alerte à la bombe. Ce lundi, la rédaction de l’hebdomadaire Le Poher a dû être évacuée en raison d’une alerte à la bombe dans ses bureaux de Carhaix (Finistère). Alertée par un appel téléphonique anonyme, l’équipe a rapidement quitté les lieux et prévenu la gendarmerie locale. Un chien de la gendarmerie maritime spécialisé dans la détection d’explosifs a été envoyé sur place, ce qui a permis de lever l’alerte. Les équipes ont pu regagner les locaux dans la journée. « Allô, les pourritures du Poher, on va tous vous crever. On a mis une bombe dans la rédaction vous allez sauter », aurait déclaré l’appelant, selon le rédacteur en chef cité par Ouest-France. Une nouvelle plainte a été déposée.
L’hebdomadaire avait déjà été la cible de menaces de mort émanant de groupuscules d’extrême droite ces dernières semaines. Son rédacteur en chef aurait d’ailleurs reçu de nouvelles menaces récemment. Erwan Chartier-Le Floch a porté plainte, tout comme une journaliste de France 3 Bretagne mentionnée dans des commentaires d’articles. Le préfet du Finistère « condamne fermement ces menaces » et « apporte tout son soutien face à toute attaque ou tentative d’intimidation ». Philippe Mahé a rappelé que les forces de gendarmerie resteraient « en alerte afin de protéger les journalistes ayant fait l’objet de ces menaces successives ».
Des attaques provenant de l’extrême droite
Cette alerte à la bombe fait suite à la publication de plusieurs articles autour d’un centre d’accueil de migrants qui était en projet à Callac, dans les Côtes-d’Armor. Face aux menaces répétées, les élus avaient finalement jeté l’éponge et abandonné ce projet baptisé Horizon qui visait à repeupler ce bourg.