Rennes : Équipée de cinémomètres, la police municipale contrôle désormais la vitesse
SÉCURITÉ ROUTIÈRE Les agents se positionneront ponctuellement sur des axes jugés dangereux
- A Rennes, la police municipale vient d’être équipée de cinémomètres pour procéder à des contrôles de vitesse.
- L’objectif est avant tout de faire de la prévention mais les policiers municipaux pourront également verbaliser en cas d’infractions graves.
- Les opérations seront menées ponctuellement sur des axes particulièrement accidentogènes ou à proximité d’établissements scolaires.
Elles ont la forme d’une paire de jumelles. A l’instar d’autres villes, Rennes vient de doter ses policiers municipaux de deux cinémomètres, une nouvelle arme pour traquer les infractions routières. Équipé de laser, l’outil permet de mesurer la vitesse des voitures et des deux-roues motorisés. Et, le cas échéant, de verbaliser les conducteurs qui ne respectent pas la limitation en ville. Une nouveauté pour les policiers municipaux rennais qui n’avaient pas comme mission jusqu’à présent de contrôler la vitesse. « Mais on pouvait déjà verbaliser pour l’usage du téléphone au volant ou le non-port de la ceinture », indique le brigadier Hemonet.
Ce jeudi matin, les premiers contrôles ont été réalisés le long du boulevard de Vitré, à proximité du collège des Gayeulles et des lycées Joliot-Curie et Chateaubriand. Un endroit particulièrement dangereux où « trois accidents impliquant des véhicules et des piétons ont été recensés », rappelle Valérie Faucheux, adjointe aux mobilités et aux déplacements.
La prévention avant la verbalisation
Sur cet axe limité à 30 km/h, comme les trois quarts de la ville, certains conducteurs ont le pied un peu lourd sur la pédale d’accélérateur. Ils s’en sortent pour l’heure avec un simple rappel à la loi. « L’objectif est de faire de la prévention mais les policiers municipaux pourront verbaliser en cas d’infractions graves », souligne Lénaïc Briéro, adjointe à la sécurité. En cas de délit routier, c’est la police nationale qui prendra par contre le relais.
En plus de leurs missions de tranquillité et de salubrité publiques, les policiers municipaux rennais procéderont à ces contrôles de vitesse trois à quatre fois par mois afin de renforcer la lutte contre les accidents impliquant des piétons, des cyclistes et des utilisateurs de trottinettes. « On ciblera des secteurs particulièrement accidentogènes, à proximité d’établissements scolaires ou qui font l’objet de signalements récurrents de la part d’habitants », précise Lénaïc Briéro, rappelant que « la ville de Rennes n’est pas un circuit automobile. »