Affaire Julien Bayou : Sandrine Rousseau continuera « à soutenir la parole des femmes »

féminisme La députée écologiste a regretté que l'enquête n'ait pas été menée à son terme

20 Minutes avec AFP
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Sandrine Rousseau avait dévoilé les accusations visant Julien Bayou.
Sandrine Rousseau avait dévoilé les accusations visant Julien Bayou. — STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La clôture de l'enquête visant Julien Bayou, au sein d'Europe Ecologie-Les Verts, ne pouvait échapper à l'interview de Sandrine Rousseau. À l’origine des révélations sur les accusations de violences psychologiques par une ex-compagne contre l'ancien secrétaire national du parti, celle-ci a été invitée, sur BFMTV et RMC, à se positionner : « Est-ce que vous diriez aujourd'hui que Julien Bayou est innocent ? ».

« Je ne me prononcerai pas là-dessus dans la mesure où il n'y a pas eu d'enquête », a-t-elle répondu. « Sans enquête, on ne peut rien dire », a énoncé la députée écologiste. La cellule d'Europe Ecologie-Les Verts dédiée aux violences sexistes et sexuelles a décidé il y a une semaine de « clore le dossier » faute d'avoir pu « mener à bien son enquête », justement.

Sandrine Rousseau a regretté que « les femmes qui se sont exprimées dans la presse n'aient pas senti les conditions remplies (...) pour pouvoir s'exprimer au sein du parti. C'est un sujet », a-t-elle déclaré. « Je continuerai à soutenir la parole des femmes et si cela se reproduit, je le referai », a-t-elle poursuivi.



En septembre dernier, Julien Bayou a dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d'EELV et de coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale le temps d'une instruction au sein du parti. L'affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l'ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure porteuse d'une ligne stratégique adverse au sein du parti. Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d'être « allée trop loin », appelant à ne « pas confondre féminisme et maccarthysme ».