Incidents au Stade de France : Un policier sanctionné après Liverpool-Real Madrid
INFO 20 MINUTES Un policier a écopé d’une sanction de premier groupe, tandis qu’une seconde enquête administrative envers un second fonctionnaire de police a été classée sans suite
- Deux enquêtes administratives avaient été ouvertes envers des policiers de la préfecture de police de Paris après les incidents qui avaient émaillé la finale de la Ligue des Champions opposant Liverpool au Real Madrid le 28 mai au Stade de France.
- Un policier a écopé d’une sanction de premier groupe, tandis que l’autre enquête administrative a été classée sans suite, indique la préfecture de Police de Paris à 20 Minutes.
- Un rapport du Sénat présenté en juillet avait évoqué « un enchaînement de dysfonctionnements » le soir de la finale.
Un policier a écopé d’une sanction après les incidents survenus le soir de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai au Stade de France. Des policiers avaient fait usage de gaz lacrymogène avant le match qui opposait Liverpool au Real Madrid, alors que des supporteurs du club anglais essayaient d’entrer dans le stade.
Le fonctionnaire de police a reçu une sanction du premier groupe après l’ouverture d’une enquête administrative, indique la préfecture de Police de Paris à 20 Minutes, c’est-à-dire qu’il a écopé d’un blâme ou d’un avertissement ou encore d’une exclusion temporaire de ses fonctions d’une durée maximale de trois jours. L’avertissement et l’exclusion temporaire sont notés dans les dossiers des agents qui les reçoivent, puis effacés au bout de trois ans si aucune nouvelle sanction n’est prononcée pendant cette période.
Une seconde enquête administrative classée sans suite
Un journaliste travaillant pour un média brésilien avait filmé avant le match un policier faisant usage de gaz lacrymogène envers un supporteur de Liverpool. Celui-ci essayait de valider son billet dans un portique, sans faire aucun geste envers les forces de l’ordre.
Une seconde enquête administrative a été classée sans suite, précise la préfecture. La préfecture de Police n’était pas en mesure de préciser les motivations qui ont conduit à la sanction et au classement sans suite.
Gérald Darmanin avait promis que des sanctions devaient « être prises pour ces personnes qui n’utilisent pas les gaz lacrymogènes dans les bonnes conditions ». Didier Lallement, qui était à l’époque préfet de police de Paris, avait reconnu « deux gestes inappropriés » de la part de policiers, mais avait défendu la gestion de l’événement par les forces de l’ordre.
Le coup d’envoi du match avait dû être retardé, après que des supporteurs anglais se furent retrouvés coincés à l’extérieur du stade. Des supporteurs avaient également été attaqués après le match. Gérald Darmanin et la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, avaient rapidement rejeté la faute sur les supporteurs britanniques, avançant que 30.000 à 40.000 fans se seraient présentés sans billet. Une affirmation qui ne tenait pas et qui a provoqué la colère du côté de Liverpool. Un rapport du Sénat présenté en juillet a évoqué « un enchaînement de dysfonctionnements » le soir de la finale.