Réforme des retraites : 70 % d’enseignants grévistes jeudi dans les écoles, selon le premier syndicat du primaire

Mobilisation Dans le cadre de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, annonce 70 % d’enseignants grévistes jeudi

20 Minutes avec AFP
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Près de 70% de grévistes dans les écoles jeudi, pour se mobiliser contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement.
Près de 70% de grévistes dans les écoles jeudi, pour se mobiliser contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement. — ISA HARSIN/SIPA

Une forte mobilisation s’annonce jeudi, contre la réforme des retraites portée par le gouvernement. Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu mardi que 70 % des enseignants du premier degré seraient grévistes dans deux jours.

« Ce chiffre de 70 % de grévistes n’est pas une surprise car on sent que la question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants, qui fait partie des questions en salle des maîtres », a expliqué à l’AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU.

Selon la syndicaliste, « c’est à peu près les mêmes chiffres que le 5 décembre 2019 ». Lors de la dernière mobilisation d’ampleur contre la réforme des retraites il y a plus de trois ans, le monde de l’éducation s’était fortement mobilisé, avec un taux de grévistes atteignant 70 % dans le primaire selon le Snuipp-FSU, contre 55 % selon le ministère.

Au moins un tiers des écoles fermées à Paris

À Paris, le Snuipp-FSU prévoit jeudi « 70 % d’enseignants grévistes et au moins un tiers des écoles complètement fermées », a indiqué le syndicat mardi dans un tweet.

« Ils ne veulent pas de cette réforme des retraites, donc ils vont le dire massivement jeudi dans la rue, et ils continueront de le dire », a prévenu Guislaine David.

Selon elle, « on peut se poser la question de la pénibilité dans le métier d’enseignant. Car si on travaille jusqu’à 64, 65 voire 67 ans, on peut se demander dans quel état on sera », a-t-elle ajouté.

« On a déjà beaucoup de collègues qui font état en fin de carrière de troubles musculo-squelettiques, de difficultés au niveau du dos. On a aussi la question du bruit et des acouphènes (…) C’est un état de fait : les enseignants sont fatigués à la fin de leur carrière », a-t-elle poursuivi.