Réforme des retraites : Les syndicats de la RATP et la SNCF veulent une « grève puissante » le 19 janvier

Bataille Les syndicats de la SNCF et la RATP sont déterminés à s’opposer à la réforme des retraites

20 Minutes avec AFP
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Un métro parisien fermé lors d'une grève de la RATP le jeudi 10 novembre 2022.
Un métro parisien fermé lors d'une grève de la RATP le jeudi 10 novembre 2022. — Chang Martin/SIPA

Comme en 2019 ? L’important mouvement de grève des syndicats des transports contre la réforme des retraites avait bloqué le pays pendant deux mois à l’époque. Contre le nouveau projet de loi du quinquennat d’Emmanuel Macron, l’histoire pourrait se répéter. Les syndicats des grandes entreprises de transport comme la SNCF ou la RATP ont en effet fait part mercredi de leur détermination à s’opposer à la réforme des retraites et ont appelé à « une grève puissante » le jeudi 19 janvier.

A la SNCF, le message de l’intersyndicale composée de la CGT, l’Unsa, SUD et la CFDT est clair : « Opposition totale au recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans accompagné d’une hausse de la durée de cotisation. » Les quatre organisations « sont prêtes à lancer la bataille nécessaire » et appellent dans un communiqué « à une grève puissante » dans le rail le 19 janvier, première date choisie pour une manifestation interprofessionnelle d’ampleur. « La division et l’inaction n’ont pas leur place », ont insisté les quatre fédérations cheminotes qui appellent la direction de la SNCF à ne pas « être le relais de cette contre-réforme ».

A la RATP, où 40.000 salariés sont soumis à un régime spécial de retraite que le gouvernement entend réformer, les syndicats CGT, FO, Unsa et CFE-CGC ont fait savoir qu’ils étaient « prêts » à s’y opposer.

« Riposte massive »

Le projet de réforme décalerait de deux ans l’âge légal de la retraite, y compris pour les salariés au statut RATP qui peuvent partir en retraite anticipée. La modification de la durée de cotisation les concernerait également, dénonce l’intersyndicale. Les nouveaux entrants seraient affiliés au régime général. « Pour les nouveaux embauchés, c’est la non prise en compte de la pénibilité propre à leur activité. C’est inacceptable ! », s’indignent les syndicats.



D’autres fédérations appellent elles aussi à la mobilisation. FO-Transports et logistique, qui rassemble aussi bien les routiers que les ambulanciers, chauffeurs de car ou transporteurs de fonds, souhaite aller « au bout du possible dans ce combat ». La fédération souhaite lancer un mouvement « en illimité » à partir du 19 janvier pour préparer « la riposte massive et dure ».