Une enquête ouverte à Paris après des menaces d’attentats dans une vingtaine de collèges et lycées
Vague Lundi et mardi, du Nord à Marseille en passant par Toulouse, une vingtaine d’établissements scolaires ont reçu des menaces de mort et d’attentat via le piratage de leur espace numérique de travail (ENT)
En Seine-et-Marne, dans le Nord, le Pas-de-Calais, le Rhône, à Marseille ou encore à Caen, lundi et mardi, une vingtaine de collèges ou lycées ont dû être évacués après avoir reçu des menaces d’attentat à la bombe ou à l’explosif. Elles ont été proférées leur espace numérique de travail (ENT) via le piratage d’adresse d’expéditeurs.
Ce mercredi, le rectorat de Toulouse confirme que le collège de Léon-Blum de Colomiers, dans la banlieue de la Ville rose, a lui aussi été ciblé par cette campagne de peur. Mais les menaces arrivées mardi soir sur une messagerie interne ont permis le déploiement de chiens policiers dans la soirée et très tôt ce mercredi, pour lever le doute sans perturber la vie de l’établissement.
Des enquêteurs cyber
Après cette vague alarmante, les parquets de Meaux, Lille et Saint-Malo pour l’heure se sont dessaisis au profit de la section cyber du parquet de Paris. Ce dernier annonce ce mercredi l’ouverture d’une enquête pour menaces de mort et atteintes à un système de traitement automatisé de données. Les investigations sont confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
Ces « menaces ont circulé sur les ENT, ces portails Internet qui mettent en relation les élèves, les parents et les enseignants avec des messages similaires d’un bout à l’autre du pays, donc des comptes piratés », a précisé le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye ce mercredi sur BFMTV. Ces messages ont « circulé également sur les boucles WhatsApp », a-t-il ajouté. Toutes les fouilles diligentées dans les établissements concernés ont permis de constater l’absence d’explosifs.
« Nous surveillons de très près les choses et nous veillons à ce que les ENT soient mieux sécurisés encore qu’ils ne le sont aujourd’hui », a assuré le ministre.