Le crâne d’Eric Foray disparu depuis 2016 retrouvé dans le Vercors

Enquête La disparition du Drômois fait partie des centaines de dossiers réexaminés pour y déceler une éventuelle implication de Nordahl Lelandais

C.G. avec AFP
Le crâne d'Eric Foray, disparu depuis 2016, a été retrouvé dans le massif du Vercors.
Le crâne d'Eric Foray, disparu depuis 2016, a été retrouvé dans le massif du Vercors. — JEAN-PIERRE CLATOT/AFP (illustration)
  • Le crâne d’Eric Foray, un Drômois de 47 ans disparu depuis 2016, a été retrouvé dans le massif du Vercors.
  • Le parquet de Valence n’exclut pas la piste de l’homicide volontaire.
  • La disparition d’Eric Foray fait partie des centaines de dossiers réexaminés pour y déceler une éventuelle implication de Nordahl Lelandais, même si à a ce stade, rien ne permet de la relier à l’ancien militaire.

Le crâne d’Eric Foray, dont la disparition en 2016 fait partie des centaines de dossiers réexaminés pour y déceler une éventuelle implication de Nordahl Lelandais, a été retrouvé dans le massif du Vercors, a indiqué mercredi le parquet de Valence sans préciser pour autant les circonstances de cette découverte. Le reste de sa dépouille n’a, pour l’instant, pas été retrouvé.

« Les causes du décès restent à découvrir. Pour l’heure, aucune hypothèse n’est écartée, y compris celle menant à un homicide volontaire », indique le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, dans un communiqué. Il estime que la découverte et l’identification formelle du crâne via des « analyses médico-légales » constituaient une « évolution majeure » de l’enquête.

« Il n’y a rien à ce stade qui permet de le relier à Nordahl Lelandais »

« Cette découverte, aussi triste qu’elle soit, confirme ce que l’on craignait. Maintenant il faut qu’on en sache plus au niveau de l’endroit où le crâne a été retrouvé (…) pour savoir si on est sur une affaire d’homicide confirmée », réagit Bernard Valézy, le vice-président national de l’ARPD (Assistance et Recherche de Personnes disparues), qui soutient notamment Régis Pique, le compagnon d’Eric Foray.

Certaines familles, membres de cette association fondée en 2003 et qui aide les proches de disparus, réclament notamment que des vérifications soient faites avec le parcours de Nordahl Lelandais, condamné à 20 ans de prison pour le meurtre du caporal Noyer et à la réclusion criminelle à perpétuité pour celui de la petite Maëlys.

« Il n’y a rien à ce stade dans le dossier qui permet de le relier à Nordahl Lelandais. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire, d’où le lancement des deux appels à témoins, avait alors expliqué le général Jean-Philippe Lecouffe, à l’époque sous-directeur de la police judiciaire de la direction générale de la gendarmerie nationale. Ce que l’on cherche, c’est le petit détail qui va faire la différence ».

Les investigations menées par le groupe « Cold case »

Parti le 16 septembre 2016 faire des courses à Chatuzange-le-Goubet, Eric Foray, âgé de 47 ans, cheveux courts et allure athlétique, avait disparu. Malgré les recherches menées, l’homme n’avait pas été retrouvé, ni son véhicule.

« Par un réquisitoire supplétif en date du 3 janvier 2023, le parquet de Valence a étendu la saisine du juge d’instruction à la qualification de meurtre, pour qu’il poursuive désormais l’élucidation des circonstances, le cas échéant, criminelles du décès » du disparu, précise encore le procureur de la République.

L’enquête initiale avait conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire pour enlèvement et séquestration.

Les investigations étaient diligentées par le groupe « Cold case » de la section de recherches de Grenoble, appuyé par le Groupement de gendarmerie de la Drôme, selon la même source.

Le 11 juin 2018, la gendarmerie avait lancé un appel à témoins dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’Eric Foray et sur celle d’une jeune femme, Nelly Balmain en août 2011.