Grève SNCF : Pour le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, « à Noël, on ne fait pas grève »

trêve A quelques jours de Noël, la SNCF a annoncé que deux trains sur trois seront en circulation ce week-end en raison d’une grève des contrôleurs pour une meilleure reconnaissance

20 Minutes avec AFP
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Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Veran, quittant la réunion hebdomadaire du cabinet à l'Elysée à Paris, le 29 octobre 2022
Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Veran, quittant la réunion hebdomadaire du cabinet à l'Elysée à Paris, le 29 octobre 2022 — Jacques Witt

« A Noël, on ne fait pas la grève ». Mercredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’est agacé au micro de France Inter alors que la SNCF a annoncé deux trains sur trois en circulation ce week-end en raison d’une grève des contrôleurs pour une meilleure reconnaissance. « Je ne remets en cause évidemment ni le droit de grève ni le droit de salariés de manifester ou de se mobiliser, mais franchement, est-ce que c’est indispensable de le faire un week-end de Noël ? La réponse est non », a expliqué le ministre.

Tout en assurant ne pas vouloir « mettre de l’huile sur le feu », le porte-parole se questionne sur ces mouvements sociaux quand « en un peu moins de 2 ans, il y aura eu près de 12 % de revalorisation de salaire pour les gens qui aujourd’hui font grève ».

Remboursement par la SNCF de 200 % du prix des billets

Depuis novembre, la SNCF peine à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs à l’origine de ce mouvement social. Ils réclament une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier et rejettent toute accointance avec les syndicats, même s’ils ont dû s’appuyer sur ces derniers pour déposer des préavis.



Interrogé sur l’annonce mercredi d’un remboursement par la SNCF de 200 % du prix des billets pour les trains supprimés, Olivier Véran a soupiré : « S’il y a des gens qui sont vraiment privés de pouvoir faire Noël en famille, je ne suis pas sûr que ça compense ». « La vie n’est pas facile pour les Français, avec l’inflation, avec la guerre aux portes de l’Europe, on a besoin de pouvoir se retrouver, de souffler », a commenté le ministre, invitant les grévistes à « revoir leur position ».