Drogue : Gérald Darmanin dément une rumeur sur un « trafic constitué » de crack entre le Sénégal et la France

trafic « Il n’y a pas, en tout cas pas dans des quantités très importantes, de drogue qui circule entre le Sénégal et la France », a détaillé le ministre de l’Intérieur

20 Minutes avec AFP
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Le ministre français de l'intérieur, Gérald Darmanin, à Bruxelles, le 8 décembre 2022
Le ministre français de l'intérieur, Gérald Darmanin, à Bruxelles, le 8 décembre 2022 — AFP

« Il n’y a pas, en tout cas pas dans des quantités très importantes, de drogue qui circule entre le Sénégal et la France ». Mardi, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, en visite ministérielle à Dakar, après des entretiens avec son homologue sénégalais, a voulu couper court à la « rumeur » sur un intense « trafic constitué » de drogue entre les deux pays. Le ministre de l’Intérieur sénégalais Antoine Félix Abdoulaye Diome a parlé pour sa part de question « vraiment marginale » et s’est élevé contre les « clichés » véhiculés sur la part prise par ses compatriotes au trafic de drogue, en particulier de crack à Paris.

« Mais nous devons davantage discuter sur les quelques personnes - il ne s’agit vraiment que de quelques personnes - qui participent à des trafics, notamment à Paris », a déclaré le ministre français tout en affirmant que Paris et Dakar avaient déjà « une excellente coopération » sur le sujet.

Dix euros la dose de crack

Le trafic et la consommation de crack à Paris sont un dossier fortement médiatisé en France. Gérald Darmanin a demandé en juillet que le crack, un dérivé fumable et très addictif de la cocaïne baptisé « drogue du pauvre » en raison de son coût (10 euros la dose) - soit éradiqué de Paris « d’ici un an ».



L’implication de Sénégalais a été rapportée dans différents médias. L’éditorialiste français Eric Zemmour, candidat à la présidentielle de 2022, avait déclaré en mai 2021 que « tous les trafiquants de crack (étaient) Sénégalais » à Paris.

« Il se peut qu’il y ait des Sénégalais vivant en France qui sont poursuivis pour certaines infractions comme il se peut qu’il y ait des Français vivants au Sénégal poursuivis pour des infractions de cette nature », a réagi Antoine Félix Abdoulaye Diome. « Il y a souvent des clichés qu’il faut casser », a conclu ce dernier.