Roubaix : Les associations de solidarité constatent une forte hausse des demandes d’aide alimentaire
Pauvreté A l’approche de Noël, plusieurs associations de solidarité constatent une augmentation des inscriptions pour la demande alimentaire
La pauvreté gagne du terrain. A l’approche de Noël, La Voix du Nord a mené une enquête auprès de plusieurs associations de solidarité pour dresser un état des lieux de l’évolution de la misère à Roubaix, dans le Nord. En effet, la ville est déjà, en temps normal, l’une des plus pauvres de France, selon un récent rapport de l’Observatoire des inégalités.
Le constat est clair : les associations de solidarité interrogées observent, toutes, une forte hausse des demandes ou des inscriptions. En cause, l’inflation et la crise énergétique qui font apparaître de nouveaux besoins.
Une fréquentation qui a quasiment doublé
Dans le quartier de l’Epeule, par exemple, l’épicerie solidaire « Au panier garni » a vu les inscriptions fortement augmenter depuis son ouverture au printemps 2021, il y a un an et demi. Les listes d’attente y ont d’ailleurs été stoppées.
Un peu plus loin, au restaurant social « L’Univers » – une cantine qui propose des repas à 1 euro – la fréquentation a quasiment doublé depuis le mois de mars, passant de 50-60 couverts à près de cent, le midi. L’association Amitié partage, qui accueille environ 1.600 familles par an, a également constaté cette tendance chez les personnes qui viennent pour la première fois. Elles sont trois fois plus nombreuses aujourd’hui.
Les Restos du cœur inquiets
Par ailleurs, le Secours populaire avait enregistré une explosion des adhésions pendant la crise sanitaire. Le phénomène se répète. Sa directrice roubaisienne estime à 500 les nouvelles familles inscrites pour la demande alimentaire depuis la rentrée.
Enfin, aux Restos du cœur, où la campagne hivernale a récemment commencé, on remarque une hausse de 17 % des demandes sur le territoire de la métropole lilloise lors de la première semaine de campagne. Les premiers indicateurs de cette hausse sont apparus cet été. « On a eu plus de monde à l’été 2022 que lors de l’hiver précédent, alors que d’habitude c’est le contraire », s’inquiète le président des Restos du cœur.