Les bons plans pour gagner de l’argent en covoiturant
Partage Les soutiens au covoiturage, annoncés lundi par l’Etat, s’ajoutent, à Montpellier et en Occitanie, à des aides conséquentes
- A Montpellier, tous les trajets en covoiturage via l’application Klaxit, ayant pour origine ou destination l’une des 31 communes de la métropole, sont subventionnés. Pour les passagers, le voyage est gratuit. Le conducteur, pour sa part, est rémunéré entre 2 et 4 euros par passager.
- La région Occitanie a également lié des conventions avec cinq applications qui permettent de rémunérer passagers et conducteurs.
- Dans certaines zones moins denses démographiquement, une plateforme se substitue aux applis avec l’ambition de mettre en relation passagers et chauffeurs, sur le principe de la solidarité.
Covoiturer, c’est l’un des grands enjeux de la transition écologique, afin de limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Les mesures annoncées par le gouvernement, lundi, doivent permettre d’accélérer le partage de voiture, notamment sur les trajets domicile travail. En France, ils sont 900.000 à le pratiquer quotidiennement. L’Etat espère faire grimper ce chiffre à trois millions d’utilisateurs à moyen terme.
L’aide de 100 euros annoncée lundi est néanmoins réservée uniquement aux nouveaux covoitureurs (à compter du 1er janvier 2023) et aux conducteurs, sous certaines conditions (avec un nombre de trajets minimums).
Fort soutien de la métropole de Montpellier
A Montpellier, ce soutien vient s’ajouter aux aides en vigueur depuis mars 2021. La métropole a « mis en place une politique volontariste pour les mobilités douces », souligne Julie Frêche (PS), vice-présidente en charge des mobilités. Parmi les nombreuses alternatives à la voiture, où en tout cas dans son utilisation actuelle, figure l’aide au covoiturage pour les petits trajets.
La collectivité est beaucoup plus généreuse que l’Etat. Tous les trajets en covoiturage réalisés sur l’application Klaxit et ayant pour origine ou destination l’une de ses 31 communes, sont subventionnés. Pour les passagers, le voyage est gratuit. Le conducteur, pour sa part, est rémunéré. Il est payé 2 euros par passager et pour tout trajet compris entre 2 et 20 km. Au-delà, il encaisse 10 centimes du kilomètre, jusqu’à un maximum de 40 kilomètres. Soit un bénéfice maximum de 4 euros par trajet et par passager. Le 6 décembre, la prolongation de ce dispositif a été votée avec une enveloppe complémentaire de 200.000 euros.
Deux euros minimum pour le conducteur partout en Occitanie
« Chaque jour, 1,8 million de déplacements ont lieu sur le territoire, avec une distance moyenne de 4,9 km. La part des trajets en voiture représente 50 %, dont un peu moins de 1 % en covoiturage », soulignait la collectivité au lancement de l’opération. Depuis, les chiffres progressent. Octobre a permis d’établir un nouveau record : 35.533 trajets mensuels pour 20.375 inscrits, dont 10.331 actifs. « C’est plus de 4,7 millions de kilomètres parcourus en covoiturage depuis mars 2021. Soit 528 tonnes de CO2 non rejetées. »
En dehors de la métropole, les habitants d’Occitanie peuvent bénéficier d’autres aides. La région a noué des partenariats avec cinq applications (Mobicoop, Karos, Atchoum, Klaxit et BlaBlaCar Daily) afin de financer à la fois passagers et des conducteurs. « Nous pensons à celles et à ceux qui n’ont pas la possibilité, par leur lieu d’habitation, de prendre le train, ou dont les contraintes ne leur permettent pas de le prendre », évoque Carole Delga, sa présidente (PS).
Pour les passagers, la prise en charge s’élève à 10 centimes par kilomètre, avec un maximum de 2 euros par trajet. Deux euros, c’est le minimum garanti pour le conducteur, quelle que soit la distance. Alors que 21 aires de covoiturage sont par exemple accessibles dans l’Hérault (et dix autres prévues pour 2023), d’autres solutions existent comme la plateforme Picholines, qui permet - dans des zones moins denses démographiquement - de mettre en relation chauffeurs et passagers.