Auvergne-Rhône-Alpes : En quoi consiste le dispositif « zéro délinquance dans les gares » lancé par Laurent Wauquiez ?
SéCURITé Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a présenté lundi un dispositif visant à anéantir la délinquance dans les trains et aux abords des gares
- Afin de « dissuader les délinquants d’agir dans les gares », la région Auvergne-Rhône-Alpes va tester un dispositif « zéro délinquance ».
- La gare de Valence dans la Drôme servira de zones test dès le mois de janvier.
- En cas de succès, le dispositif pourra être étendu aux gares de Saint-Etienne, Clermont-Ferrand, Lyon-Part-Dieu et Lyon-Perrache
« Il faut que les délinquants soient dissuadés d’agir dans les gares. » Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté lundi un dispositif de sécurité renforcée dans les gares qui sera expérimenté dès le mois de janvier à Valence (Drôme) pendant un an. Puis, en cas de succès, il sera étendu à quatre autres gares : Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Part-Dieu et Perrache à Lyon. Des lieux qui concentrent « 40 % des actes de délinquances commis dans la région », selon la collectivité.
« En France, près d’un tiers des vols et 20 % des violences sexuelles et coups et blessures recensés ont lieu à l’occasion d’un trajet en train ou dans un rayon de 750 m autour d’une gare », ajoute-t-elle.
Le dispositif baptisé « zéro délinquance » consiste à renforcer et coordonner les moyens existants. Dans le détail, cela comprendra le déploiement de bornes d’appels d’urgence « très visibles » - 10 pour la gare de Valence - qui seront directement connectées avec la police ferroviaire, dont les effectifs augmenteront sur le terrain. Ces derniers seront, par ailleurs, épaulés par la présence de « forces de sécurité privée ». La présence de la police municipale sera également renforcée dans le périmètre de la gare, tout comme la coordination avec les agents ferroviaires. Enfin, des travaux de sécurisation sont prévus pour éviter « les couloirs sombres » propices aux agressions.
Volet judiciaire
L’autre volet du dispositif concerne la partie judiciaire. L’objectif est d' « apporter une réponse pénale ciblée et adaptée » en favorisant « les peines et les mesures d’interdiction à paraître dans les gares », en favorisant également les travaux d’intérêt général au profit de la SNCF. Enfin, il est prévu de nommer un « magistrat-référent » qui sera chargé des infractions commises dans les transports.
Depuis 2016, la région a fait de la sécurisation des transports ferroviaires, dont elle a la charge, une priorité. Trente millions d’euros ont déjà été investis dans le déploiement de 2.300 caméras de vidéoprotection dans les gares, 35 millions d’euros ont été injectés pour équiper les rames de 1.300 nouvelles caméras en plus de 4.000 déjà existantes et doubler les effectifs de la police ferroviaire.