Atteintes à la laïcité à l’école : Deux fois moins de signalements en novembre
SIGNES RELIGIEUX OSTENsibles La majorité des faits ont été commis dans les collèges, pour des faits de port de signes et tenues religieux
Deux fois moins de signalements. Vendredi, le ministère de l’Education a dévoilé les chiffres sur les atteintes à la laïcité en novembre. Bilan des comptes : 353 signalements en milieu scolaire. C’est moitié moins qu’en octobre, durant lequel 720 incidents avaient été recensés dans les 59.260 écoles, collèges et lycées. Une forte proportion des incidents reste liée au port de signes et tenues religieux, explique le ministère. Dans le détail, elle représente 39 % des signalements recensés, contre 40 % en octobre, a précisé le ministère dans un communiqué.
Ces incidents se fondent sur le « port de signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse », et le « port de tenues qui ne manifestent pas par nature une appartenance religieuse, comme des jupes ou des robes longues, des abayas et des qamis ». Ils concernent « principalement les espaces et temps d’activités hors de la classe », selon le ministère.
La majorité des faits commis au collège
Viennent ensuite les provocations verbales (12 %, contre 14 % en octobre), la suspicion de prosélytisme (12 %, contre 10), la contestation d’enseignement (10 %, contre 12 %), les revendications communautaires (8 %, contre 6 %), le refus d’activité scolaire (8 %, contre 5 %) et enfin le refus des valeurs républicaines (4 %, contre 9 %). La majorité des faits ont été commis par des élèves (85 %) et la majorité également ont eu lieu dans des collèges (48 %, contre 52 % en octobre). 36 % ont eu lieu dans des lycées (37 % en octobre).
Ces chiffres étaient auparavant communiqués chaque trimestre, mais leur publication est passée à un rythme mensuel depuis la rentrée. Au total, 627 incidents avaient été relevés au premier trimestre 2022 (décembre à mars) et 904 au deuxième trimestre (avril à juillet 2022).
Une note des services de l’Etat a pointé du doigt, mi-octobre, la « multiplication » des atteintes à la laïcité. Elle complétait une alerte déjà émise fin août, qui accusait la « mouvance islamiste » de remettre « en cause le principe de laïcité à l’école » en s’appuyant sur les réseaux sociaux, notamment Twitter ou TikTok.