Bordeaux : Des militants cagoulés, armés de barres de fer ont perturbé la conférence de deux députés LFI

Violence Une trentaine de personnes proférant des slogans racistes a tenté de pénétrer dans l’université Bordeaux Montaigne ce mercredi soir

E.P.
— 
Louis Boyard, depute LFI NUPES lors du rassemblement de soutien à Carlos Martens Bilongo, deputé LFI pris à partie
Louis Boyard, depute LFI NUPES lors du rassemblement de soutien à Carlos Martens Bilongo, deputé LFI pris à partie — ISA HARSIN
  • Mercredi soir, un groupe d'extrême droite a perturbé une conférence à l'universié de Bordeaux-Montaigne à laquelle participaient deux députés LFI. 
  • Une trentaine d'individus a tenté de pénétré à l'intérieur de l'amphithéatre, occupé par 400 étudiants, armés de barres de fer. 
  • Repoussés par le service d'ordre de la France insoumise, les agitateurs ont été dispersés par la police. 

Ce mercredi soir, l’amphithéâtre B400 était comble. Environ 400 étudiants étaient venus participer à un débat organisé sur le thème « Quel avenir pour les jeunes et l’université ? » à l’université de Bordeaux-Montaigne. Deux députés LFI récemment mis sur le devant de la scène médiatique étaient invités pour échanger avec les étudiants : Louis Boyard pris à partie sur le plateau de Cyril Hanouna et Carlos Martens Bilongo, interrompu à l’Assemblée nationale par le député girondin du RN Grégoire de Fournas.

Une trentaine d’individus cagoulés et armés de barres de fer ont déboulé pour tenter de perturber la rencontre, en lançant des slogans racistes, mais ils ont été tenus en dehors de l’amphithéâtre grâce au service d’ordre mis en place par LFI. Trois membres de ce service d’ordre ont été légèrement blessés.


Une pièce de théâtre, également victime des manifestants d’extrême droite

Dans un communiqué, l’université de Bordeaux-Montaigne explique qu’après cet épisode, ce même groupe a tenté d’intimider les organisateurs et spectateurs d’une pièce de théâtre qui se tenait dans un lieu voisin, toujours sur le site universitaire. « La police est intervenue pour disperser les agitateurs. La conférence et le spectacle ont néanmoins pu se tenir et s’achever à l’heure prévue », conclut le communiqué. Les deux députés ont été exfiltrés sans difficulté, sous surveillance policière.




Ils ont interpellé Gérald Darmanin sur Twitter, pour lui demander de dissoudre les groupes d’extrême droite. Le ministre de l'Intérieur a réagi sur le réseau social en les incitant à déposer plainte. Ce jeudi soir, on apprend que c'est chose faite pour les deux élus.