Sachets presque vides, farce aux morilles sans morilles : Foodwatch dénonce les « arnaques » de Noël

TROMPERIE L’association dénonce les pratiques trompeuses de certaines marques alimentaires à l’approche des fêtes

20 Minutes avec agence
Attention aux fausses bonnes affaires lors des fêtes, alerte Foodwatch. Illustration.
Attention aux fausses bonnes affaires lors des fêtes, alerte Foodwatch. Illustration. — Pixabay

De nombreuses marques profiteraient de la période des fêtes pour adopter des pratiques trompeuses à travers leurs emballages, selon Foodwatch. L’association épingle ainsi 10 produits qui « induisent en réalité les consommateurs et consommatrices en erreur », dans un communiqué diffusé ce mardi. Des pratiques qu’elle juge d’autant moins « honnêtes » qu’elles s’inscrivent dans un contexte inflationniste.




Moins de chocolats pour plus cher

En premier lieu, l’association dénonce plusieurs procédés dits de réduflation (shrinkflation), une stratégie commerciale qui consiste à réduire la quantité vendue tout en maintenant le prix ou même en l’augmentant. Cela peut notamment passer par des « emballages surdimensionnés pleins de vide », comme chez Findus, avec la version « spécial fêtes » des pommes duchesse à la truffe dont le sachet serait vide à 48 %, contre seulement 27 % pour le produit standard. Dans le cas de la bûche Signature Grand chocolat de Nestlé, l’emballage serait même vide à 80 %.

Parfois, c’est aussi le nombre de parts qui ont été réduites. La boîte de Pyrénéens de Lindt comporte désormais 24 chocolats contre 30 l’an passé. « L’inflation masquée atteint des sommets. Pour 20 % de chocolat en moins, vous payerez 18 % plus cher au kilo chez Carrefour », a résumé Foodwatch.

Des intitulés et des compositions pointées du doigt

Dans d’autres cas, ce sont les intitulés marketing qui peuvent être considérés comme trompeurs. Le rôti de dinde farcie aux morilles de Maître CoQ ne comporterait par exemple que 0,9 % de morilles, alors que le produit met en avant une « farce aux morilles ».

Enfin, certains produits sont pointés du doigt pour leur composition. Pour fabriquer ses petits feuilletés « Sapins en Hiver », Blini utilise ainsi de l’huile de palme, un ingrédient connu pour son impact écologique, malgré un packaging aux couleurs « vert et or ». Les macarons au foie gras de Labeyrie contiennent quant à eux du nitrite de sodium, un additif jugé cancérogène par l’Anses.