Finistère : 2.000 marins mobilisés pour simuler un accident nucléaire dans la base de l’île Longue

Ceci est un exercice Pour éviter de perturber la population, les autorités n’actionneront pas de sirène et ne procéderont à aucun confinement

C. A.
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Un sous marin nucléaire français en maintenance chez Naval Group sur la base de l'île Longue dans le Finistère.
Un sous marin nucléaire français en maintenance chez Naval Group sur la base de l'île Longue dans le Finistère. — Role/SIPA

Le scénario tant redouté sera poussé à fond. Ce mercredi et jeudi, la base de l’île Longue où sont secrètement gardés plusieurs sous-marins nucléaires français sera le théâtre d’un grand exercice de sécurité. Nichée sur la très sauvage presqu’île de Crozon (Finistère), cette base militaire française est particulièrement surveillée et protégée. L’exercice qui y sera mené pendant deux jours afin de « vérifier l’aptitude des exploitants nucléaires civils et militaires et des pouvoirs publics, à prévenir toutes les formes de risques pouvant peser sur les personnes et l’environnement ».

D’après France 3 Bretagne, le scénario catastrophe se déroulera autour d’un accident de chaufferie survenu dans l’un des sous-marins nucléaires. Environ 2.000 marins et plus d’une centaine de gendarmes seront concernés par cet exercice. Ce dernier vise à préparer les équipes civiles et militaires locales et nationales à un éventuel incident nucléaire. La préfecture pourra y tester son nouveau dispositif baptisé FR-Alert qui permet d’informer la population sur les mesures de protection décidées et les consignes de comportement à adopter. Aucune évacuation ou confinement de la population n’est prévue. Quant à la sirène d’alerte, elle ne sera pas déclenchée.

Environ 2.000 personnes travaillent au quotidien sur la base militaire abritant quatre sous-marins lanceurs d’engins (SNLE). Ce site hautement stratégique fait l’objet d’une surveillance permanente.