Nouvelle-Aquitaine : Opération de contrôle XXL sur les routes

Un hélicoptère de la gendarmerie passe une partie de la matinée, ce mardi, à survoler le péage de Virsac sur l'A10 en Gironde pour repérer les véhicules qui ne respectent pas les distances de sécurité. Identifiés depuis les airs, ils sont ensuite arrêtés au barrage filtrant et invités à se garer. Certains attirent l’attention des militaires pour d’autres raisons. Ils sont tous soumis à une inspection qui peut s’avérer approfondie si besoin, dans le cadre de l’opération TAMIS (titres d’identité, addictions, marchandises, immigration irrégulière et Sécurité routière). Le dispositif rassemble plusieurs services (gendarmerie, douanes, etc.) et s’est déroulé ce mardi matin dans 24 points des douze départements de la Nouvelle-Aquitaine, sous l’autorité de la préfète.

« Gérer toutes les infractions »

« Il s’agit d’une opération tous azimuts, commente le général Samuel Dubuis, commandant de la région de gendarmerie Nouvelle-Aquitaine. On a des experts à la fraude documentaire, les douanes, dix équipes cynophiles et deux hélicoptères. On a un concentré d’expertise pour être capable de gérer toutes les infractions ». Avec les différents services mobilisés, il est possible de traiter rapidement les infractions en réalisant au passage une démonstration de force, à vocation dissuasive. En milieu de matinée, « un étranger en situation irrégulière » avait été conduit dans les locaux de la gendarmerie après un contrôle au péage.

A Virsac, les 15 militaires présents arrêtent de nombreux véhicules de tous types et travaillent en coordination avec le service des douanes qui contrôle les chargements. « Ici, on a une dizaine de douaniers dont deux motards et une équipe de maîtres-chiens pour appréhender des trafics éventuels de stupéfiants, d’argent illicite, de contrefaçons, de tabac, etc. Beaucoup de choses circulent dans notre région, frontalière avec l’Espagne », explique Serge Puccetti, directeur interrégional des douanes de Nouvelle-Aquitaine. Ses hommes ont passé un moment à inspecter une voiture en profondeur. « Il y a eu le marquage d’un chien sur un tableau de bord qui a été démonté par les douaniers et on s’est aperçu que les vis étaient usées ce qui montre qu’il a déjà été démonté, ce qui n’est pas habituel… », ajoute-t-il.

Des poids lourds dans le viseur des contrôles

« La Nouvelle-Aquitaine est un point de passage entre l’Europe du nord et l’Espagne, rappelle le général Samuel Dubuis. Ici à Virsac, chaque heure transitent de 1.500 à 2.000 véhicules dont parfois 40 % de poids lourds. C’est une saison sensible en matière de Sécurité routière et les flux vont s’intensifier d’ici la fin de l’année. » Sur la plateforme d’Hourcade de Bègles, la CRS autoroutière mène d’ailleurs une opération spécifique sur ces nombreux poids lourds.

« Les chauffeurs de poids lourds savent que lorsqu’ils passent en Gironde, ils sont souvent contrôlés, explique le major Ulrich Grellier de la CRS Autoroutière Aquitaine. Ils se passent le mot, cela limite déjà les dépassements non autorisés, malgré cela on en a encore beaucoup, notamment dans la descente de Bouliac. A partir du 1er janvier 2023, l’interdiction des dépassements sur la rocade va être élargie du pont d’Aquitaine à l’échangeur 15. »

Ce mardi, un chauffeur routier portugais a par exemple été mis à l’amende. « Il a dépassé de plus de six heures son temps de conduite autorisé sur une période de quinze jours, nous allons donc lui dresser un procès-verbal de 135 euros, à régler sur place », précise le Major Stéphane Maroussie, de la CRS Autoroutière Aquitaine.