Près de 50 procès-verbaux dressés pour des implantations illicites entre Béziers et les plages

CABANISATION La préfecture de l’Hérault multiplie les actions contre les caravanes et mobil-homes implantés sans permis de construire ou d’aménager

Jérôme Diesnis
Un exemple de cabanisation sur une parcelle agricole.
Un exemple de cabanisation sur une parcelle agricole. — DDT 31
  • Quarante-cinq procès-verbaux ont été dressés à Sérignan, commune située entre Béziers et le littoral.
  • Le préfet entend faire preuve de fermeté contre les constructions illicites ou l’implantation de caravanes et de mobil-homes en infraction aux règles de l’urbanisme.
  • D’ici la fin 2022, chaque maire bénéficiera d’une liste des parcelles cabanisées, identifiées grâce au logiciel de détection automatisée par comparaison des photographies aériennes.

Les 7 et 15 novembre, les agents de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) ont procédé à une série de contrôle sur la commune de Sérignan. Cette commune héraultaise est située à une dizaine de kilomètres de Béziers. Quarante-cinq procès-verbaux ont été dressés pour des constructions illicites ou l’implantation de caravanes et de mobil-homes en infraction aux règles de l’urbanisme.

Les contrevenants encourent des amendes et astreintes journalières pouvant aller jusqu’à 500 euros par jour de retard dans la remise en état du terrain, l’expulsion des lieux, la démolition des ouvrages construits illégalement et des peines de prison.

Préservation des terres agricoles

« Avant de construire, il est nécessaire d’obtenir un permis de construire ou d’aménager qui ne peut être délivré qu’en zone constructible prévue à cet effet dans le document communal d’urbanisme, en dehors des zones à risques d’inondation ou de feux de forêts », rappelle la préfecture. Elle entend se montrer intraitable sur ce phénomène dit de « cabanisation ». Le tout dans le but de « préserver les terres agricoles et naturelles, et lutter contre la pollution des sols et de l’eau ».

D’ici la fin 2022, chaque maire bénéficiera d’une liste des parcelles cabanisées, identifiées grâce au logiciel de détection automatisée par comparaison des photographies aériennes développé par la DDTM. Le préfet « leur demande donc d’intervenir au plus vite afin de mettre un coup d’arrêt au sentiment d’impunité face à ce phénomène qui n’a que trop duré dans le département de l’Hérault », explique la préfecture.