Affaire Orpea : Des perquisitions lancées dans plusieurs établissements du groupe

Plaintes Ces perquisitions sont menées dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « maltraitance institutionnelle »

20 Minutes avec AFP
— 
Cette photographie d'archive prise le 10 février 2022 montre le logo d'une maison de retraite Orpea, à Reze près de Nantes, dans l'ouest de la France.
Cette photographie d'archive prise le 10 février 2022 montre le logo d'une maison de retraite Orpea, à Reze près de Nantes, dans l'ouest de la France. — AFP

Le groupe de maisons de retraite médicalisées privées Orpea présentait ce mardi son plan de transformation, tentant de convaincre qu’il pouvait redresser la barre et assainir ses pratiques et ses finances. Et dans le même temps plusieurs perquisitions ont été lancées dans des établissements du groupe, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « maltraitance institutionnelle » menée à Nanterre, a indiqué le parquet, confirmant une information de Mediapart.

Ces perquisitions, « menées dans toute la France », doivent s’étaler « sur plusieurs jours », a précisé une source proche du dossier, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) visant un total de « plusieurs dizaines d’établissements » d’Orpea. Contacté par l’AFP, Orpea a assuré être « mobilisé pour apporter son soutien aux enquêtes en cours ».

« Mettre en lumière certains agissements non identifiés jusqu’ici »

Orpea, présent dans 23 pays et qui gère plus de 350 établissements en France, est dans la tourmente depuis la parution en janvier du livre-enquête Les Fossoyeurs, écrit par le journaliste Victor Castanet. Le journaliste y dénonce une maltraitance des résidents, un usage abusif des fonds publics et des manquements dans la gestion du personnel.

A l’issue de deux enquêtes administratives, le gouvernement avait fait un signalement à la justice. Fin avril, une enquête à deux volets, l’un pour « maltraitance institutionnelle » et l’autre pour « infractions financières » », avait été ouverte par le parquet de Nanterre. Ces investigations avaient été jointes à une enquête déjà en cours pour des infractions à la législation du travail.



Le volet de maltraitance institutionnelle repose notamment sur une cinquantaine de plaintes de familles de résidents pour « mise en danger de la vie d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « violence par négligences ». L’avocate Sarah Saldmann en représente une grande majorité : « Ces perquisitions sont une bonne chose, cela permettra peut-être de mettre en lumière certains agissements éventuels et non identifiés jusqu’ici. »

Parallèlement, Orpea a porté plainte contre X et une enquête préliminaire a été ouverte mi-mai, notamment pour abus de biens sociaux.